Le 6 avril, Godefroy de Montmirail et son fidèle Jacquouille seront de retour sur les écrans français avec cette fois-ci pour cadre, la Révolution Française. Un troisième opus qui sort en salles 23 ans après le premier volet que TF1 a pour choisi de programmer en primetime ce dimanche. L'occasion de (re)plonger dans cette comédie culte avec cinq choses à savoir...
Tout film culte a une genèse forcément particulière dès lors qu'il est devenu un monument de la culture populaire. Les Visiteurs n'y coupe pas puisque Jean-Marie Poiré a eu l'idée du film en retrouvant lors d'un déménagement, dans un vieux cahier, une histoire de quatre pages qu'il avait griffonné à l'âge de 17 ans. Ce sera alors le point de départ d'un scénario qu'il a co-écrit avec Christian Clavier.
En 1994, il est encore loin le temps où l'on polémique sur l'absence de comédies aux César du Cinéma. Car à l'époque, le film de Jean-Marie Poiré est nommé à 9 reprises, notamment dans les principales catégories – Jean Reno et Christian Clavier sont par exemple cités dans la catégorie meilleur acteur. Mais seule Valérie Lemercier, qui avait alors six films à son actif, est repartie avec une récompense, celle de la meilleure actrice dans un second rôle.
Film majeur de la filmographie de Jean-Marie Poiré, Les Visiteurs n'aurait pu voir le jour sans le concours financier de grandes marques. Chanel, Range Rover, Email Diamant, Thonon, Hermès ou encore Yop apparaissent ainsi dans le film, moyennant financement en retour. Et certains ont profité du succès populaire pour voir leurs ventes bondir, comme Renault. Ainsi, "la safrane Renault a enregistré un taux de notoriété spontanée de 74%", expliquait Virginie Jacoberger en 1998 dans un article sur les marques au cinéma.
Jean-Marie Poiré a eu la bonne idée de confier la bande-originale de son film au guitariste et chanteur Eric Lévi, qui avait composé la musique de son film précédent, L'Opération Corned-Beef. Pourtant, le premier fait d'arme de ce musicien aura été de monter un célèbre groupe de hard-rock français, Shakin' Street, au milieu des années 1970. D'un groupe à un autre, le succès de la BO des Visiteurs a poussé Eric Lévi à monter un autre projet, Era, après le plébiscite d'un titre en particulier : Enae Volare.
Avant notre époque où il est vital pour un studio d'offrir au public une gamme de produits dérivés, Gaumont avait cru bien faire en décidant de poursuivre l'aventure Les Visiteurs (13,78 millions de spectateurs) avec un jeu de société basé sur le principe du Jeu de l'oie. Mais ce fut un échec.