Ragaillardis par leur visite festive - et arrosée d'un peu de cava dégusté les yeux dans les yeux - dans les caves de Freixenet à la veille de la Saint-Valentin, le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne pouvaient entamer lundi une nouvelle semaine d'activités officiels avec un moral au beau fixe. Et un style toujours au zénith.
Après sa somptueuse robe rouge dans les chais catalans, la reine Letizia avait en effet opté pour une robe bicolore, noir et blanc, signée Carolina Herrera afin de faire honneur aux lauréats des Prix nationaux de la Culture 2013, lundi 16 février 2015 au palais du Pardo, à Madrid. Auprès de son époux Felipe, en costume sombre et cravate bleue, son look graphique et son sourire glossy attiraient plus l'attention que ses bras chétifs, qui s'échappaient de manches très courtes.
Soulignant que la culture est créatrice de valeurs, ces mêmes valeurs que les citoyens appellent selon lui de leurs voeux pour "une société plus humaine", le roi Felipe VI a décerné avec grand plaisir les distinctions dans les différentes catégories, à des personnalités récompensées pour leur contribution au rayonnement culturel espagnol : à Carmen Calvo pour les arts plastiques, Luis Goytisolo pour les belles lettres, Tortell Poltrona pour le cirque, Miguelanxo Prado pour l'humour, Isabel Bayón et Marcos Morau pour la danse, Amaya Arzuaga pour la mode, Alberto Schommer pour la photographie (l'artiste en a profité pour dire au couple royal qu'il aimerait bien lui tirer le portrait, comme il le fit pour le roi Juan Carlos Ier), et bien d'autres encore, dans le champ notamment de la littérature et de la musique. A ce titre, la célèbre chanteuse Luz Casal, 56 ans, faisait partie de cette promotion, primée dans la catégorie Musiques actuelles : l'interprète inoubliable du classique Piensa en mi a évoqué une "passion plus grande que l'amour" quant à "l'amour de la connaissance, de la culture".
A noter qu'un des prix a été remis à titre posthume, celui de la catégorie télévision, attribué au présentateur Concha García Campoy, décédé en 2013, auquel un hommage a été rendu en présence de son fils, Lorenzo Diaz Campoy.