Retrouvailles au tribunal correctionnel de Paris, ce vendredi 18 décembre, pour les ex-compagnons Karine Le Marchand et Lilian Thuram. L'ancien couple devait comparaître suite à une plainte de l'animatrice contre l'ancien footballeur pour diffamation, pour avoir dit qu'elle avait porté plainte contre lui par vengeance. Lilian Thuram a nié vendredi toute violence à l'encontre de son ex-compagne, nous apprend l'AFP.
"Je n'ai jamais été violent avec Karine Le Marchand", a affirmé l'ancien champion du monde de football, qui avait l'air serein. Il a également reconnu avoir "attrapé par l'épaule" l'animatrice de L'amour est dans le pré, alors que cette dernière affirme avoir été violemment poussée contre un frigo, "à trois reprises", et avoir été "tirée par la queue de cheval" lors d'une dispute. L'ex-star affirme donc n'avoir "jamais été violent avec Karine Le Marchand" et que la raison de la plainte réside dans son refus de satisfaire une demande de "compensation" pour "les années passées ensemble".
"Karine Le Marchand estime qu'elle a été diffamée par les propos tenus par M. Thuram sur Canal+" en 2013 et "demandera un euro de dommages et intérêts", indiquait avant-hier à l'AFP Me Jean Ennocchi, l'avocat de l'animatrice. Le 17 octobre 2013, invité du Grand Journal de Canal+, Lilian Thuram avait dévoilé en direct un SMS envoyé par l'animatrice de L'amour est dans le pré sur M6, prouvant selon lui qu'il avait été victime de menaces. "Si tu veux la guerre, Lilian, tu vas l'avoir et au-delà de ce que tu imagines", lisait-il à l'écran.
Karine Le Marchand, de son côté, considère que son ancien compagnon la traite de "menteuse" et demande un euro de dommages et intérêt, pour "rétablir son honneur", a expliqué son avocat. Lilian Thuram, lui, plaide la bonne foi et demande la relaxe, affirmant lui aussi qu'il est venu défendre son honneur, lui qui "a mis sa notoriété au service de la lutte contre le racisme, la violence" et se retrouve "accusé de cogner sa gonzesse".
Quelle tristesse d'en arriver là après sept ans d'amour. C'est ce qu'a souligné le président Alain Bourla, plein de regrets : "On voit bien que vous vous êtes aimés. C'est dommage, tellement dommage. Ce n'est pas à la hauteur, ni de l'un, ni de l'autre". Lilian Thuram s'est alors défendu d'avoir voulu laver son linge sale en public lors de son passage sur le plateau du Grand Journal : "Karine a été, est, la femme de ma vie. Je ne suis pas allé à Canal pour régler un problème avec elle. J'y suis allé parce que j'étais obligé, pour la fondation." Lionel Gauthier, président de la dite fondation, a tenu à indiquer les effets "dévastateurs" que la plainte avait eu, évoquant l'annulation de voyages en Bolivie et en Italie, les messages haineux ou interrogatifs adressés à la fondation, sommant Thuram de s'expliquer.
Il y a également cette histoire d'appartement que Thuram aurait un temps envisagé d'aider sa compagne à acquérir. Il raconte qu'elle a voulu partir, puis a hésité, parlé d'acheter un appartement. Il a été d'accord, puis a renoncé car "l'appartement coûtait 1,8 million et les frais de donation m'auraient coûté 1,2 million à eux seuls". "Le jour où il dit non, c'est l'avalanche: menaces, dispute et à 20H00, plainte au commissariat", relève Me Emmanuelle Kneusé, l'avocate de Lilian Thuram.
Au sujet de la plainte que Karine Le Marchand a aussitôt retirée, l'avocate de cette dernière, Me Ennocchi, a évoqué des pressions de l'entourage de l'ex-footballeur. Rappelons que quelques jours plus tard, il se faisait remettre la légion d'honneur par François Hollande.
Le jugement a été mis en délibéré au 19 février.