Liliane Bettencourt fêtera son 89e anniversaire en octobre et prend soin de sa santé ! Fin avril dans une interview accordée au Figaro, réalisée par Etienne Mougeotte, directeur des rédactions du quotidien, en personne, l'héritière de l'empire L'Oréal confiait ses petits soucis de santé. L'interview était justement réalisée à l'Hôpital Américain de Neuilly-sur-seine où elle se remettait d'une petite chute sur la hanche, qu'elle avait dû faire opérer. Elle regrettait alors que ce petit problème l'ait empêchée d'assister à l'Assemblée Générale de L'Oréal : "J'ai beaucoup hésité. Vous imaginez que ce sera l'une de mes rares défections depuis la cotation du groupe ?" Après le fauteuil roulant, elle a dû se servir de béquilles pour se déplacer.
Premières vacances depuis la réconciliation
Si la fille d'Eugene Schueller, fondateur du groupe, va mieux, elle continue de surveiller sa forme. Depuis le 20 mai, elle se rend à nouveau à l'Hôpital Américain de Neuilly-sur-Seine. Liliane Bettencourt y a même passé la nuit du 23 au 24 mai. Sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers, lui a rendu visite lundi. Entre elles, le soleil est au beau fixe depuis leur réconciliation surprise. La fille de l'héritière a de fait retiré ses plaintes à l'encontre de l'ancien ami de sa mère, le photographe François-Marie Banier, de l'ancien gestionnaire de fortune Philippe de Maistre et l'avocat fiscaliste Fabrice Goguel. Françoise a également retiré la troisième demande de mise sous tutelle de sa mère.
Aujourd'hui, Liliane Bettencourt n'aspire qu'à une chose : être dans la meilleure forme possible pour rejoindre sa résidence d'été sur l'île de Majorque. Ce conflit familial, devenu véritable scandale politico-financier de par l'implication présumée de l'ancien ministre du Travail Eric Woerth, est une affaire classée... sauf pour le parquet de Bordeaux qui instruit actuellement le volet politique du scandale.
Le parquet de Bordeaux a par ailleurs décidé d'abandonner les poursuites pour abus de faiblesse à l'encontre de François-Marie Banier. Au Figaro, l'héritière s'en réjouissait : "Ce fut une grande joie pour moi, une libération, bien que je ne me sois jamais sentie prisonnière. Il fallait batailler pour la paix. Je suis heureuse de vivre en paix." Le controversé Banier ne fait plus partie de l'entourage de Liliane Bettencourt et poursuit ses activités de photographe. Activités risquées si l'on en croit la mésaventure dont il a été récemment victime.
Photographe parisien, un métier à risque...
Dimanche dernier, Banier se trouvait à proximité de l'église Notre-Dame-de-la-Nativité dans le XIIe arrondissement de Paris quand il prend en photo une femme, habillée en costume sénégalais de cérémonie. Selon une source proche de l'enquête qui s'est exprimée à l'AFP, la femme avait donné son accord, mais elle et son mari se seraient emportés contre le photographe quand il a voulu immortaliser des enfants. Se sentant menacé, François-Marie Banier fait appeler la police par son compagnon Martin d'Orgeval. L'un des policiers le confond alors avec un suspect recherché pour l'agression sexuelle d'un mineur et voilà le photographe conduit au commissariat. Après 30 minutes et une vérification, il rentre chez lui... quelque peu énervé : "Je fais plus de 7 000 photos par mois. Je fais mon travail, on me menace alors j'appelle la police et voilà qu'on me prend pour un suspect dans une enquête préliminaire. C'est un comble."
Selon son avocat Me Laurent Merlet, François-Marie Banier réfléchirait "à l'idée d'engager des procédures judiciaires".