En couverture du prochain numéro de Télérama (hebdomadaire du 8 au 14 décembre 2018), Louise Bourgoin se confie en toute sincérité. La star de la série Hippocrate évoque notamment son rapport avec son métier ainsi qu'avec ceux qu'elle a exercés par le passé. Elle revient notamment sans fard sur la télévision, elle qui a été propulsée par son rôle de Miss Météo dans Le Grand Journal. "Après ces deux ans, j'ai été un peu déprimée", se souvient-elle, faisant référence à l'adrénaline du direct et à la préparation quotidienne de ses sketchs. Et d'ajouter : "Savoir qu'on est vue par deux millions de personnes, c'est vertigineux. Ma mère avait peur pour moi."
C'est ensuite dans le cinéma qu'elle a trouvé sa place. Après Adèle Blanc-Sec notamment, elle s'est tournée vers un cinéma d'auteur, refusant le populaire. Elle aura pourtant un déclic en 2016, avec le cas Virginie Efira et le film Victoria. "Cela m'a incitée à changer, car j'avais peur aussi de disparaître, avoue-t-elle. Je n'ai plus voulu d'un cinéma élitiste. Garder une visibilité, cela compte." Et c'est ainsi qu'on la retrouve dans Les dents, pipi et au lit, une comédie avec Arnaud Ducret.
Elle fait également une confession étonnante sur son rapport au corps à l'écran. "Je me sers de mon corps comme un sculpteur se servirait d'une matière", assure l'intéressée lorsqu'on lui dit qu'elle a l'air plus décomplexée aujourd'hui. Louise Bourgoin explique ainsi qu'elle n'aurait aucun mal à ce qu'on voit son sexe apparaître à l'écran. Mais pas n'importe comment. "J'ai failli jouer dans Goltzius et la Compagnie du Pélican, de Peter Greenway. J'ai refusé, je le regrette un peu, car j'aime beaucoup ce réalisateur anglais, et on s'est très bien entendus. Sauf qu'il voulait que j'accouche et qu'on voie mon sexe grand ouvert, tout en m'assurant que je pouvais moi-même choisir le sexe de la femme qui me doublerait ! Mais cela ne changeait rien : les gens allaient penser que c'était le mien" raconte l'actrice, qui ajoute : "D'accord, donc, pour qu'on voie mon sexe, à condition qu'il soit fermé !"
Interview à retrouver en intégralité dans le N°3595 de Télérama, en kiosques dès le 8 décembre 2018.