Quand ça veut pas, ça veut pas... Après avoir perdu la primaire socialiste en 2017 puis avoir perdu l'élection municipale à Barcelone en 2019 - n'obtenant alors qu'un siège de conseiller, mandat dont il a finalement démissionné en 2021 - Manuel Valls pensait pouvoir faire son come back en France... Mais l'ancien Premier ministre, devenu ultra clivant depuis qu'il a quitté la gauche pour rejoindre le camp de la majorité présidentielle, n'a pas fait mieux. Il a été balayé des élections législatives.
En effet, Manuel Valls avait obtenu d'être investi comme candidat de la majorité dans la 5e circonscription des Français de l'étranger (Espagne, Monaco, Portugal et Andorre) pour les élections législatives de 2022 ; pour rappel, il a longtemps été député de la 1ère circonscription de l'Essonne. Contrairement au reste des Français qui voteront les dimanches 12 et 19 juin, le vote à l'étranger avait lieu plus tôt. Dimanche 5 juin, on a appris que Manuel Valls avait été balayé dans les urnes dès le premier tour. Il a obtenu seulement 15,8% des voix, arrivant en 3e position. Les électeurs lui ont fait payer son parachutage et ont de nouveau accordé leurs votes au député sortant, issu de base de la majorité et qui avait choisi de se maintenir en dissident, Stéphane Vojetta, lequel a récolté 25,4% des voix. Mais la vraie surprise vient de Renaud Le Berre, arrivé en tête dans la circonscription sous l'étiquette Nupes (l'alliance des gauches) avec 27,2% des voix.
Manuel Valls a réagi très vite à ce nouvel échec. "Je prends acte des résultats (...) Si la dissidence et la division ont semé la confusion, je ne peux pas ignorer mon score et le fait que ma candidature n'a pas convaincu. Il m'appartient lucidement d'en tirer les conséquences. La vie est suffisamment belle pour tourner tranquillement les pages", a-t-il déclaré. Dans la foulée, l'homme politique âgé de 59 ans et remarié à la riche femme d'affaires espagnole Susana Gallardo a pris une décision radicale : quitter Twitter ! L'ancien Premier ministre, sans doute un peu vexé par cet énième échec et largement moqué toute la soirée par la twittosphère, dont les élus LFI qui ont utilisé une image d'eux avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "bon débarras", a supprimé son compte.