Marina Foïs : Ces drames enfouis en elle qui ont eu d'énormes répercussions sur sa vie

Révélée dans les années 1990 en tant que membre de la troupe les Robins des Bois, Marina Foïs a évoqué auprès des journalistes du magazine Madame Figaro un drame qu'elle a vécu dans son enfance et qui l'a profondément marquée. Victime d'abus sexuels, la comédienne actuellement en pleine promotion du film Magma réalisé par Cyprien Vial a révélé avoir été violée par un homme qui avait été engagé par ses parents pour la garder avec ses soeurs Giulia et Elena et son frère Fabio. "Comme beaucoup de femmes, j'ai été victime d'abus sexuels, à 8 ans, perpétrés par l'un de mes baby-sitters (...) Cela a perturbé mon sentiment intérieur de féminité. Du jour au lendemain, j'ai cessé de porter des jupes et je me suis coupé les cheveux. Je peux, aujourd'hui, en parler calmement parce que c'est une histoire qui est intégrée depuis longtemps", a-t-elle confié.

Auprès du magazine Psychologies dans son édition du 17 janvier 2024, la maman de Lazare et Georges est également revenue sur un autre traumatisme de sa vie : la mort de son frère Fabio décédé à 31 ans dans un accident d'avion. "Il était très protecteur avec moi, il me défendait toujours, même quand je n'en avais pas besoin. Ça ne l'empêchait pas de faire chier parfois... un vrai grand frère, quoi", a-t-elle raconté avec beaucoup d'émotion et de nostalgie.

"Comment avez-vous traversé cette catastrophe ?", lui ont ensuite demandé nos confrères. "De mon frère qui me lâche vous voulez dire, ce traître ? [Sourire] À l'époque, j'ai 29 ans. C'est à la fois jeune et vieux, trop tôt et trop tard. Nous étions très proches. Sa disparition a été catastrophique à de nombreux égards. Il y avait ma douleur à moi, bien sûr. Mais je m'inquiétais aussi pour celle de mes parents, qui était insoutenable. Je peux crever si je vois mes parents pleurer. Physiquement, je ne le supporte pas", a-t-elle expliqué.

N'ayant jamais réussi à faire le deuil de ce grand frère qu'elle aimait tant, elle a ajouté : "Perdre un frère est un deuil très spécial. Le chemin a été très très long. J'ai, par exemple, arrêté d'aller en Italie, le pays de nos origines, de notre famille, pendant dix ans. C'était le lieu de nos vacances, de notre enfance. Y retourner, penser à l'enfance justement, était trop douloureux. À cette période, je ne comprends pas bien ce qui m'ar-rive. Je ne me comprends pas toujours si bien que cela, d'ailleurs !. Une actrice d'une force mentale incroyable et d'une grande résilience.