Un discours lisse et calibré, très peu pour Marina Foïs. L'actrice joue des rôles au cinéma, mais pas en interview où elle se livre sans fard et avec une franchise aussi déconcertante que libératrice. Celles et ceux qui lisent ses mots voient, derrière la comédienne, une femme comme les autres, avec ses fêlures. Pour le magazine Marie-Claire, elle aborde ainsi la question délicate du rapport au corps.
Ultramince, Marina Foïs est à 47 ans une actrice et une maman de deux enfants (Lazare, 12 ans, et Georges, 9 ans) nés de son couple avec le réalisateur Éric Lartigau qui brille aussi bien sur les écrans que sur les tapis rouges. Grande amatrice de sports pour évacuer "la rage" et "se défouler", elle admet qu'il n'y a pas eu que l'exercice pour lui faire garder la ligne : "Jusqu'à la trentaine, j'ai eu des troubles du comportement alimentaire. Je n'ai pas été anorexique, parce que je n'ai pas atteint des poids dangereux. J'en suis sortie grâce au cinéma et au regard délicat que des réalisateurs ont posé sur moi, grâce aux hommes et à la maternité. Donc je ne m'affame plus du tout. Mais, encore une fois, les actrices sont niquées. Je me vois vieillir quasiment heure par heure, c'est insupportable. (...) Bon, je crois que je suis mieux qu'avant."
Marina Foïs est en tout cas impeccable devant la caméra de Laurent Cantet dans L'Atelier. Dans ce drame, elle joue un écrivain qui organise des ateliers d'écriture avec des jeunes en réinsertion à La Ciotat. Le travail d'écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis vingt-cinq ans, toute une nostalgie qui n'intéresse pas Antoine. Davantage connecté à l'anxiété du monde actuel, il va s'opposer rapidement au groupe et à Olivia, que sa violence va alarmer autant que séduire.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Marie-Claire du mois de novembre 2017
L'Atelier, en salles le 11 octobre