Interviewée dans l'émission Studio Bagel, Marina Foïs avait révélé un trouble dont elle avait longtemps souffert mais qu'elle a caché durant des années : la dysmorphophobie. Évoquant son parcours dans le cinéma et son poids lorsqu'elle était adolescente, l'actrice avait expliqué en quoi consistait ce trouble très handicapant au quotidien. "C'est un regard déformé sur soi-même. Quand j'avais 16 ans je pesais genre 15 kilos de plus que maintenant et j'ai commencé les régimes et à ce moment-là je ne me suis jamais vue changer quoi. Je me suis toujours vue comme grosse, j'avais des troubles du comportement alimentaire. Je sais pas... pas vraiment anorexique j'étais pas boulimique mais la bouffe était un problème, bouffer était un sujet", a raconté la comédienne.
Mon corps était un sujet
Elle poursuit : "Mon corps était un sujet et c'est très chiant parce que c'est j'avais peur du beurre. Par exemple je voyais directement ce que ça pouvait me faire à mon corps et quand on a des troubles du comportement alimentaire comme ça c'est une obsession donc on pense à la bouffe toute la journée on peut organiser ses journées en fonction de ça. Ça veut dire où on va manger, qu'est-ce qu'on va pouvoir manger, et puis à table, c'est des subterfuges pour que les gens ne notent pas. Tout ce que vous mangez pas, ça prend une place de dingue".
Des images de la première télévision de Marina Foïs sont d'ailleurs disponibles via l'Ina. Il s'agit d'une interview sur France 3 Toulouse le 4 avril 1986 où la comédienne évoque son premier rôle dans l'École des femmes sur les planches grâce au metteur en scène Jean-Marc Brisset. Ils étaient les invités de Christian Neve sur le plateau du 18/19. On découvre alors Marina Foïs à seulement 16 ans.
"C'est important parce que c'est ma première expérience professionnelle et j'ai de la chance de tomber sur un rôle comme ça, un rôle important et intéressant parce qu'il y a toute une évolution du personnage au cours de la pièce. C'est très dur de montrer justement comment au départ, elle est à la limite de la bêtise profonde parce qu'elle est très innocente qu'elle ne connaît rien qu'elle est naïve, et à la fin elle devient une femme émancipée intelligente qui est capable de prendre une décision et et qui fait même preuve de beaucoup de courage et d'une grande force intérieure", expliquait la comédienne.