Dimanche 13 février 2012, l'Open GDF Suez disputé à Coubertin à Paris célébrait ses 20 ans... Et pour l'occasion, le mythique tournoi féminin s'était offert deux beaux cadeaux.
Le premier : une exhibition de légende. Quatre anciennes numéro un mondial se sont retrouvées en lever de rideau de la finale qui opposait Angelique Kerber à Marion Bartoli, actuelle numéro 1 française, le second cadeau de cette journée dont l'apothéose aurait pu être la victoire de la tricolore devant son public...
Mais avant un match tendu, disputé, d'une intensité rare chez les filles et d'un niveau très élevé, Amélie Mauresmo, Monica Seles, Martina Navratilova et Martina Hingins se sont affrontées au cours d'un double mêlant compétition, détente et humour. Pas moins de 34 titres du Grand Chelem réunis sur un même court pour disputer un double d'exhibition pour le plus grand plaisir du public présent ce dimanche. D'un côté, les Martina, de l'autre, Amélie Mauresmo qui faisait équipe avec une Monica Seles affûtée mais manquant clairement de jus.
Devant un public conquis, comme lors de la soirée Amélie Mauresmo & Friends, les quatre filles se sont prêtées au jeu... Et autant dire qu'aucune d'entre elles n'a perdu ses petites habitudes. Petits cris pour Monica Seles, qualité de volleyeuse intacte pour Martina Navratilova, revers puissants pour Amélie Mauresmo et... jeu complet pour Martina Hingis. Si le score reste anecdotique, victoire 9 jeux à 7 pour les Martina, l'essentiel était ailleurs. Communion avec le public, hommages aux joueuses, fous-rires et bonne ambiance ont accompagné cette exhibition qui s'est conclue sur un énorme gâteau d'anniversaire célébrant les 20 ans du tournoi.
De quoi mettre en condition le public exigeant de Coubertin, qui n'attendait plus qu'une chose pour conclure ce tournoi, la victoire de Marion Bartoli. Las, la Française aura eu beau lutter durant 2 heures et 39 minutes, elle s'inclinera au terme de trois sets accrochés face à l'Allemande Angelique Kerber (7-6, 5-7, 6-3). En larmes au terme de cet âpre combat, Marion Bartoli pouvait avoir quelques regrets, elle qui était largement favorite face à la numéro 27 au classement WTA, soit 20 places derrière elle. "J'étais très déçue car j'ai puisé au fond de moi-même pour remonter à 5-2 au deuxième set. A la fin du match, il y a tout qui lâche. J'aurais vraiment aimé soulever ce trophée. Mais j'ai du mal à ressortir frustrée de ce match car il y a eu un tel combat... Quand on donne tout, on n'a rien à regretter. On a joué une grande finale. C'est pour ça que le public nous a autant soutenues", confiait une Marion Bartoli qui avait auparavant sauvé cinq balles de matchs, dont quatre sur son propre service.
Autre source de frustration pour la Française au caractère bien trempé qui pourrait rater les Jeux olympiques pour des raisons surprenantes, la présence de Monica Seles en tribune. La joueuse de l'ex-Yougoslavie, naturalisée américaine en 1994, vainqueur de dix Grand Chelem, est en effet l'idole de notre Frenchy qui lui voue une admiration toute particulière : "J'avais 8 ans à l'époque. La voir quinze ans après applaudir mes points, c'est fort. Cette semaine a été riche en émotions. Je ne risque pas de l'oublier. Maintenant, il faut que je récupère et que je tire les leçons de cette grande semaine..."
Avec en ligne de mire Roland Garros ?