Après plusieurs semaines de teasing, l'autobiographie de Marisa Bruni Tedeschi est dès à présent disponible en librairie aux éditions Robert Laffont. À 86 ans, la mère de Carla Bruni Sarkozy et Valeria Bruni Tedeschi se confie en toute intimité pour retracer sa vie dans un premier livre intitulé Mes chères filles, je vais vous raconter..., sorti le mercredi 4 mai. À cette occasion, elle a accepté d'accorder une interview au magazine Gala pour évoquer son parcours, sa vie de famille mais également les histoires d'amour qui ont bercé ses plus jeunes années.
Femme du compositeur Alberto Bruni Tedeschi, qu'elle a épousé en 1958, cette ancienne pianiste concertiste, passionnée d'opéra, explique dans un premier temps ses motivations et les raisons pour lesquelles elle a souhaité se dévoiler à coeur ouvert. "Tout est vrai. Je n'ai rien inventé. Je voulais raconter ma vie à mes filles, dans les moindres détails, car elles ignorent encore beaucoup de choses sur moi", confie-t-elle. "Naturellement, certains passages peuvent choquer. Mais tant pis, à 86 ans, je crois que je peux dire ce que je veux ! J'ai été une grande amoureuse, j'allais toujours au bout de mes sentiments. J'aimerais d'ailleurs connaître à nouveau de grandes passions, mais vu mon âge..."
Outre Alberto Bruni Tedeschi, qui fut le grand amour de sa vie et avec lequel elle a élevé leurs trois enfants (Carla et Valeria, mais également Virginio, décédé en 2006 du sida), Marisa Bruni Tedeschi est "follement tombée amoureuse" d'un autre grand artiste, le pianiste Arturo Benedetti Michelangeli. "Avec mon mari, nous étions profondément amoureux et on se pardonnait nos infidélités. (...) Lorsque je lui ai avoué [ma liaison avec Arturo], Alberto a tout de suite compris qu'il valait mieux me laisser libre. Quand Michelangeli m'a quittée, j'ai énormément souffert. Mon mari a été extraordinaire. Il a pansé mes blessures..." poursuit-elle.
Mon mari est mort sans savoir que son fils était gravement malade
Marisa Bruni Tedeschi a également vécu une grande passion avec Maurizio Remmert, qui n'était autre que le fils d'un de ses amants, Giorgio Remmert. Malgré une grande différence d'âge (seize ans), le couple se fréquente en toute clandestinité. De cette union est née en 1967 Carla Bruni-Sarkozy, qui est aujourd'hui en contact direct avec son père biologique. Entrepreneur brillant, ce dernier est âgé de 69 ans et réside au Brésil. "Mon mari a élevé et aimé Carla comme sa propre fille ! Jamais je n'ai songé à divorcer. J'aimais mon époux et Maurizio était tellement jeune ! Moi j'avais 35 ans, j'étais mère de deux enfants. À l'époque, dans les familles bourgeoises, les secrets étaient bien gardés. Mes trois enfants ignoraient tout de cette situation. Avant de mourir, en 1996, Alberto a souhaité nous libérer de ce secret. Valeria a été informée la première. Ensuite, j'ai tout expliqué à Carla, qui avait déjà 28 ans. Le fait que je l'avais eue avec un autre homme ne la choquait pas du tout. En revanche, elle m'a reproché de lui avoir si longtemps caché la vérité. Elle avait raison !"
Parmi ses regrets, celle qui est désormais devenue actrice (elle a obtenu en 2014 une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle pour sa performance dans le film de sa fille aînée, Un château en Italie) admet que l'un d'eux concerne "le silence qui s'est installé entre [Alberto] et [Virginio]", quelque temps avant la mort de son mari. "Ces deux-là n'arrivaient pas du tout à communiquer. (...) Quand mon fils est tombé malade, il n'a jamais voulu en parler à son père. Je pense que c'est une erreur car Alberto l'aurait compris, soutenu et aimé. Il est décédé sans savoir que son fils était gravement malade..." révèle-t-elle.
Des propos qu'elle développe un peu plus dans un deuxième entretien paru ce mercredi dans le magazine Point de vue. "Je n'ai pas de remords mais quelques regrets. Ne pas avoir dit plus tôt à Carla qui était son père biologique. (...) Je regrette aussi de ne pas avoir fait parler mon mari et mon fils. Il ne voulait pas que je dise à son père sa maladie, ce que j'aurais dû faire. J'y pense beaucoup, je me réveille la nuit en me disant : qu'aurait-il pensé de ça ? C'est la seule douleur qui ne passe pas."
S.L.
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Marisa Bruni Tedeschi dans les magazines Gala et Point de vue, en kiosque mercredi 4 mai.
Mes chères filles, je vais vous raconter... aux éditions Robert Laffont, en librairie le 4 mai.