Marlène Jobert et ses deux filles Joy et Eva Green à Paris le 29 janvier 2005© BestImage
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Sa douce voix fait le bonheur des enfants et des parents, à travers ses contes qu'elle récite comme personne. La comédienne Marlène Jobert s'épanouie dans ce rôle mais à présent, elle ne récite pas une comptine pour bambins, elle conte l'histoire de sa vie avec le livre autobiographie Les Baisers du soleil. Les confidences sont nombreuses, elle reviendra sur sa carrière, sa relation difficile avec Yves Montand ou son histoire avec Claude Berri. L'artiste remontera jusque dans son enfance pour y dévoiler ses blessures d'enfance. Elle revient sur les pages de son livre pour les magazines Gala et Paris Match.
"A l'époque, on n'élevait pas ses enfants, on les matait"
Marlène Jobert est la fille d'Eliane Azulay, originaire de Birkhadem (Algérie), et de Charles Jobert, adjudant-chef, militaire de carrière dans l'aviation. Elle quitte le pays lorsqu'elle est enfant, pour s'installer dans un petit village français en Côte-d'Or. Sa mère tenait un café-épicerie tout en élevant ses quatre enfants, pendant que son père travaille à la tour de contrôle de l'aéroport militaire de Dijon : "Je ne veux pas jouer les Cosette, mais j'en ai bavé un peu quand même. J'allais chercher les seaux d'eau à l'abreuvoir en souffrant du froid et d'engelures aux mains et aux pieds."
Avec son père, les relations sont dures : "A l'époque, on n'élevait pas ses enfants, on les matait. Ce n'était pas de la maltraitance, mais ces coups étaient injustes. (...) Mon père venait de l'Assistance publique, était passé de famille d'accueil en famille d'accueil, n'avait eu aucun repère familial. (...) Avec mes frères et soeurs, il s'est montré par la suite plus clément. Je garde encore en moi l'humiliation d'une fessée déculottée qu'il m'a administrée alors que j'étais presque une jeune fille." (Gala) Ses frères et soeurs n'ont jamais rien su de ses souffrances, c'était tabou. Elle s'est construite tant bien que mal et a trouvé dans les arts une échappatoire. Marlène Jobert avoue ne pas avoir eu une vocation ancrée dès l'enfance, mais voulait plus que tout fuir l'autorité paternelle. Une sévérité exagérée qui est l'origine de pas mal de souffrance, mais elle lui a pardonné, comme elle l'explique dans Paris Match.
"Elles ne se comprennent pas toujours"
Avec ses filles, Joy et Eva (34 ans), nées de son couple avec le chirurgien-dentiste Walter Green, Marlène Jobert a souhaité leur donner beaucoup d'amour et de liberté. Avec chacune d'elle, les relations sont différentes : avec Joy, leur "côté proche de la nature et les bonheurs simples" les réunissent. Avec la comédienne Eva, c'est leur sensibilité artistique qui leur permet "une tendre complicité". Ses filles sont fausses jumelles et ne se ressemblent pas : "Elles s'aiment énormément mais ne se comprennent pas toujours. L'une est artiste, la tête dans les nuages, l'autre est cartésiennes, elle vit en Toscane avec ses deux fils, Giulio et Vittorio (3 ans et demi et sept mois), et son mari qui est à la tête d'une entreprise de viticulture." (Gala)
Dans Paris Match, c'est Eva Green elle-même qui interroge sa mère. En lisant le livre de sa maman, que sa soeur Joy a motivé pour qu'elle écrive ses mémoires, Eva a ressenti quelque chose : "Parce que je suis ta fille... J'ignorais aussi que tu avais eu une enfance si difficile, élevée à la dure par ton père. Lui, nous ne l'avons pas connu." Elle s'amuse aussi à raconter que sa mère n'était pas très enthousiaste à l'idée de savoir qu'elle voulait être actrice : "Je te croyais plus fragile que tu ne l'es", raconte Marlène Jobert dans Paris Match. La belle Eva finira l'entretien par une déclaration d'amour à sa mère : "Ton livre te raconte bien. On sent que tu es sincère et pudique. C'est vraiment toi, comme je t'aime."
Retrouvez les interviews dans les magazines Gala (5 novembre) et Paris Match (6 novembre).
Les Baisers du soleil, un livre de Marlène Jobert, éditions Plon. En librairies le 6 novembre
"A l'époque, on n'élevait pas ses enfants, on les matait"
Marlène Jobert est la fille d'Eliane Azulay, originaire de Birkhadem (Algérie), et de Charles Jobert, adjudant-chef, militaire de carrière dans l'aviation. Elle quitte le pays lorsqu'elle est enfant, pour s'installer dans un petit village français en Côte-d'Or. Sa mère tenait un café-épicerie tout en élevant ses quatre enfants, pendant que son père travaille à la tour de contrôle de l'aéroport militaire de Dijon : "Je ne veux pas jouer les Cosette, mais j'en ai bavé un peu quand même. J'allais chercher les seaux d'eau à l'abreuvoir en souffrant du froid et d'engelures aux mains et aux pieds."
Avec son père, les relations sont dures : "A l'époque, on n'élevait pas ses enfants, on les matait. Ce n'était pas de la maltraitance, mais ces coups étaient injustes. (...) Mon père venait de l'Assistance publique, était passé de famille d'accueil en famille d'accueil, n'avait eu aucun repère familial. (...) Avec mes frères et soeurs, il s'est montré par la suite plus clément. Je garde encore en moi l'humiliation d'une fessée déculottée qu'il m'a administrée alors que j'étais presque une jeune fille." (Gala) Ses frères et soeurs n'ont jamais rien su de ses souffrances, c'était tabou. Elle s'est construite tant bien que mal et a trouvé dans les arts une échappatoire. Marlène Jobert avoue ne pas avoir eu une vocation ancrée dès l'enfance, mais voulait plus que tout fuir l'autorité paternelle. Une sévérité exagérée qui est l'origine de pas mal de souffrance, mais elle lui a pardonné, comme elle l'explique dans Paris Match.
"Elles ne se comprennent pas toujours"
Avec ses filles, Joy et Eva (34 ans), nées de son couple avec le chirurgien-dentiste Walter Green, Marlène Jobert a souhaité leur donner beaucoup d'amour et de liberté. Avec chacune d'elle, les relations sont différentes : avec Joy, leur "côté proche de la nature et les bonheurs simples" les réunissent. Avec la comédienne Eva, c'est leur sensibilité artistique qui leur permet "une tendre complicité". Ses filles sont fausses jumelles et ne se ressemblent pas : "Elles s'aiment énormément mais ne se comprennent pas toujours. L'une est artiste, la tête dans les nuages, l'autre est cartésiennes, elle vit en Toscane avec ses deux fils, Giulio et Vittorio (3 ans et demi et sept mois), et son mari qui est à la tête d'une entreprise de viticulture." (Gala)
Dans Paris Match, c'est Eva Green elle-même qui interroge sa mère. En lisant le livre de sa maman, que sa soeur Joy a motivé pour qu'elle écrive ses mémoires, Eva a ressenti quelque chose : "Parce que je suis ta fille... J'ignorais aussi que tu avais eu une enfance si difficile, élevée à la dure par ton père. Lui, nous ne l'avons pas connu." Elle s'amuse aussi à raconter que sa mère n'était pas très enthousiaste à l'idée de savoir qu'elle voulait être actrice : "Je te croyais plus fragile que tu ne l'es", raconte Marlène Jobert dans Paris Match. La belle Eva finira l'entretien par une déclaration d'amour à sa mère : "Ton livre te raconte bien. On sent que tu es sincère et pudique. C'est vraiment toi, comme je t'aime."
Retrouvez les interviews dans les magazines Gala (5 novembre) et Paris Match (6 novembre).
Les Baisers du soleil, un livre de Marlène Jobert, éditions Plon. En librairies le 6 novembre