Rien de mal à passer du bon temps avec de charmantes créatures, sauf quand ces rencontres se transforment en business et impliquent des rémunérations. C'est justement ce type d'activité qui intéresse le parquet de Grasse (Alpes-Maritimes) et plus particulièrement celle qui l'alimente.
Nice-Matin a révélé dans son édition du 19 août 2019 qu'une Cagnoise de 40 ans prénommée Stéphanie, "organisatrice avisée de soirées privées où starlettes et footballeurs en vue sont mis en relation", est accusée de proxénétisme. Il lui est notamment reproché de ne pas avoir déclaré ses revenus occultes au fisc.
Durant plusieurs mois, une juge d'instruction, aidée par la section financière de la police judiciaire de Nice, a mené l'enquête sur les activités nocturnes de Stéphanie, repérée grâce à son haut train de vie. Les réseaux sociaux ont été d'une très grande aide puisque de nombreuses photos publiées dans plusieurs pays (Monaco, Saint-Tropez, Londres, Genève, Marrakech, Istanbul, Dubaï...) ont servi de preuves et ont permis d'en savoir plus sur lesdites soirées.
Plusieurs footballeurs se sont retrouvés en soirées avec les jeunes femmes "recrutées" par Stéphanie, "dont certaines ont connu la gloire éphémère des émissions de télé-réalité." C'est pourquoi ces stars du ballon rond ont été entendues par la police de Nice, mais en qualité de simples témoins. Parmi eux : Mario Balotelli, Mathieu Valbuena, Jason Denayer, Jérémy Menez (l'ex-compagnon d'Émilie Nef Naf), M'Baye Niang et Tiémoué Bakayoko.
Nice-Matin a ajouté que Stéphanie proposait aux footballeurs de choisir les jeunes femmes sur catalogue. Une fois la sélection faite, ils s'engageaient à les faire venir à leurs frais. "En examinant son compte Facebook, on constate que la quadragénaire passait régulièrement des annonces à la recherche 'd'hôtesses', un terme pour le moins ambigu. Manifestement, il y a, dans son carnet d'adresses, des escort girls qui, une fois rémunérées, reversaient une partie de leurs gains à Stéphanie", a également rapporté le quotidien régional. Cependant, la suspecte n'a jamais été placée en détention provisoire... le dossier manquerait-il de preuves ?
Le parquet vient de décider de renvoyer Stéphanie devant le tribunal correctionnel de Grasse pour "blanchiment et proxénétisme". Pour l'heure, elle reste innocente des faits qui lui sont reprochés. Aucune date n'a encore été fixée pour son procès.