La sentence est tombée pour Mbaye Niang. Quelques semaines après son violent accident de la route, l'attaquant de Montpellier a écopé de 18 mois de prison avec sursis et de 700 euros d'amende. Le tribunal correctionnel de la ville l'a reconnu coupable de délit de fuite, blessures involontaires, mise en danger et conduite sans permis, rien que ça...
Et ce n'est pas tout puisque s'il évite la prison ferme, Mbaye Niang a également vu le tribunal annuler son permis, avec interdiction de le repasser pendant trois ans, et lui a attribué 12 700 euros de dommages et intérêts. L'attaquant n'est donc pas près de retoucher un volant... lui qu'il conduisait déjà sans permis depuis mai 2013.
Au cours de l'audience, Mbaye Niang (19 ans) en a pris pour son grade. "Il vous faut sortir du cocon du club", a lancé le procureur de la République Patrick Bottero, lequel a évoqué "l'immaturité" de l'attaquant appartenant au Milan AC, qui n'a pas "su maîtriser son nouveau jouet". L'avocat des onze personnes qui se sont portées partie civile a également indiqué qu'il s'était cru dans un "jeu vidéo" au moment de l'accident survenu le 2 février.
"J'ai eu un moment de folie"
Il faut dire que les détails de l'accident ont montré à quel point Mbaye Niang avait été inconscient. Vers 14h45, l'international Bleu était sorti d'un restaurant pour se rendre au centre d'entraînement de Montpellier au volant d'une Ferrari rouge qu'on lui avait prêtée et avait d'abord accroché quatre voitures, fait un tête-à-queue avant de repartir. Puis il avait slalomé entre les voitures, en touchant même certaines, brûlé un feu et terminé sa course dans un arbre. "J'ai eu un moment de folie", a plaidé le joueur, avant que son avocat ne précise... de "stupidité".
Mbaye Niang, qui échappe aux 170 heures de travaux d'intérêt général requis par le procureur, a aussi dû s'expliquer pour avoir d'abord caché la vérité. "J'ai paniqué", a-t-il justifié, après avoir d'abord assuré qu'un ami était au volant, avant d'avouer en garde à vue. Mohamed Ramadani (30 ans) a ainsi pris trois mois de prison avec sursis pour dénonciation calomnieuse après avoir affirmé être l'auteur de l'accident.
Reste à savoir si cela aura une incidence sur ses performances sur le terrain. Le joueur, déjà suspendu par la Fédération française de foot en 2012 pour une fameuse virée nocturne non autorisée, restait auparavant sur une bonne série en Ligue 1 avec trois buts marqués depuis son arrivée durant le mercato hivernal dans l'Hérault.