Si le prince Harry et Meghan Markle s'acharnent à préserver leur intimité, aussi bien en privatisant des événements qui intéressent le royaume (comme le baptême de leur fils Archie) qu'en se retranchant à Windsor, ils n'en sont pas moins pour autant les champions des coups médiatiques. Alors qu'elle poursuit (en théorie jusqu'à octobre) son congé maternité, la duchesse de Sussex signe un coup d'éclat, rédactrice en chef invitée du Vogue britannique pour son numéro de septembre - le plus lu de l'année, et, de ce fait, l'un des plus importants.
Baptisé Forces for Change (Les forces du changement), ce numéro très spécial met à l'honneur quinze personnalités féminines qui font changer le monde et qu'admire la duchesse de Sussex, à l'image du Premier ministre de la Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern, de l'actrice et philanthrope Salma Hayek, d'Adowoa Aboah, engagée dans le domaine de la santé mentale, de l'activiste environnementale Greta Thunberg, ou encore Jane Fonda, Laverne Cox et Christy Turlington. Le magazine contient également un entretien avec l'anthropologue Jade Goodall, figure majeure de la protection de la biodiversité, et le prince Harry, ainsi qu'une rencontre entre Meghan Markle et l'ex-First Lady américaine Michelle Obama.
Mise en avant pour son rôle dans la conception de ce numéro du magazine, qui n'avait encore jamais invité personne à assurer sa rédaction en chef honoraire en 103 ans d'existence, la duchesse Meghan n'en fait toutefois pas la couverture. Cette éventualité a bien été discutée, comme l'a indiqué le rédacteur en chef Edward Enninful : "Dès le début, nous avons parlé de la couverture - devait-elle y figurer ou non ? Au final, il lui a semblé que d'une certaine manière ce serait un peu de la "vantardise" de le faire pour ce projet si particulier. Au contraire, elle voulait braquer l'attention sur les femmes qu'elle admire." Ces quinze personnalités féminines se trouvent ainsi représentées dans une mosaïque de portraits au milieu de laquelle se trouve une seizième vignette : celle d'un miroir "impliquant le lecteur et l'encourageant à utiliser ses propres réseaux pour juguler le changement" - une idée de Meghan.
Par voie de communiqué, la duchesse de Sussex a précisément insisté sur les enjeux au coeur de ce numéro de septembre, fruit de sept mois d'un travail qu'elle qualifie d'"enrichissant" auprès d'Edward Enninful afin de "mettre en lumière les valeurs, les causes et les gens qui ont impact sur le monde d'aujourd'hui" : "Sous cet éclairage, j'espère que vous ressentirez la force du collectif dans le panel éclectique des femmes choisies pour la couverture (...) J'espère que les lecteurs se sentiront aussi inspirés que moi par les "forces du changement" qu'ils trouveront dans ces pages", dit-elle. Ravi de "l'honneur" et de la "merveilleuse surprise" qu'a constitué cette collaboration royale, Edward Enninful souligne que l'ex-actrice américaine s'est aventurée délibérément dans des domaines "complexes" et "nuancés" comme l'essor de la condition féminine, la santé mentale, les questions de justice sociale, de racisme, etc.
Parmi les figures féminines mises en exergue, l'inestimable Jade Goodall avait confié tout récemment avoir rencontré le prince Harry et son épouse ainsi que leur fils Archie chez eux au Frogmore Cottage en juin : "J'ai rencontré la duchesse une seule fois, le mois dernier, et Harry deux fois, a indiqué la fameuse primatologue. Elle m'a dit qu'elle avait suivi ce que je faisais pendant toute sa vie. Elle m'a dit : "Vous êtes mon idole depuis que je suis petite. Je vous vénère depuis toujours. Elle est venue à la fin [de son entretien avec le prince Harry] avec Archie et j'ai pu le prendre dans mes bras !"
Dans son histoire avec les femmes de la couronne britannique, Vogue avait dernièrement consacré sa couverture de juin 2016 à la duchesse Catherine de Cambridge, après y avoir mis la princesse Anne à cinq reprises dans les années 1970 et la princesse Diana à trois reprises.