Melania Trump n'a visiblement pas que des alliés dans le monde de la mode. Fraîchement élue avec son époux Donald Trump pour succéder à Michelle et Barack Obama à la Maison Blanche en janvier prochain, la nouvelle First Lady devra se passer des services d'un célèbre couturier américain pour confectionner sa garde-robe : il s'agit de Tom Ford.
Interviewé mardi 29 novembre sur le plateau de l'émission The View, le designer de 55 ans a fermement admis qu'il n'envisageait pas d'habiller la première dame des États-Unis. En réalité, celui qui partage depuis plusieurs années la vie du journaliste Richard Buckley (68 ans) a d'ailleurs confié qu'il avait déjà refusé d'apprêter l'ex-mannequin slovène de 46 ans. "On m'avait demandé de l'habiller il y a déjà quelques années et j'avais dit non. Elle ne représente pas forcément l'image que je veux donner à ma marque", a-t-il glissé avec franchise.
S'il est démocrate, qu'il a bien voté pour Hillary Clinton lors des élections présidentielles du 8 novembre et qu'il se dit "triste et déçu" de la défaite de sa candidate fétiche, Tom Ford affirme cependant que son choix de refuser d'habiller Melania Trump n'a rien de politique. "Même si Hillary avait gagné, elle ne devrait pas porter mes vêtements car ils sont beaucoup trop onéreux. Et je ne dis pas ça d'une mauvaise façon. (...) Mais je pense que, pour que les gens puissent s'identifier à vous, vous ne devez pas nécessairement porter des vêtements aussi chers", a-t-il ajouté.
Je ne travaillerai en aucune façon avec la prochaine première dame
En huit années de mandat, Tom Ford a toutefois déjà habillé Michelle Obama. C'était en revanche pour une "occasion très spéciale" qui lui a tenu à coeur. "J'ai habillé Michelle une seule fois, lorsqu'elle s'était rendue à Buckingham Palace pour dîner avec la reine. J'ai trouvé cette occasion appropriée", a-t-il conclu.
Outre Tom Ford, la créatrice française Sophie Théallet a également expliqué qu'elle n'habillerait pas Melania Trump. Contrairement à son collègue, sa prise de position est très politique, comme elle l'a fermement revendiqué dans une lettre publiée sur Twitter le 17 novembre. "Moi-même immigrante dans ce pays, j'ai eu la chance de poursuivre mon rêve aux États-Unis. Habiller la première dame Michelle Obama pendant les huit dernières années a été un coup de projecteur et un honneur. Elle a contribué à faire reconnaître et respecter mon nom à l'échelle mondiale. Puisque je célèbre et me bats pour la diversité, la liberté individuelle et le respect de tous les modes de vie, je ne travaillerai en aucune façon avec la prochaine première dame. La rhétorique raciste, sexiste et xénophobe utilisée durant la campagne présidentielle de son mari est incompatible avec les valeurs qui nous gouvernent. J'encourage mes collègues designers a faire de même. L'intégrité est notre seule monnaie d'échange", pouvait-on lire.