Le 20 janvier prochain, à l'issue de sa cérémonie d'investiture, Donald Trump deviendra le 45e président des États-Unis. La future First Lady, son épouse Melania, aura la lourde tâche de succéder à Michelle Obama. Bénéficiera-t-elle du soutien de la planète Mode ? Silencieux depuis l'élection, Diane von Furstenberg, Tommy Hilfiger et Marc Jacobs, entre autres, s'expriment enfin.
WWD les a sondés pour un article entièrement consacré à Melania Trump. Face à un potentiel boycott, Diane von Furstenberg l'a défendue. La créatrice et présidente du Council of Fashion Designers of America (CFDA) a répondu ainsi au site américain : "Donald Trump a été élu et il sera notre président. Melania mérite le respect auquel ont eu droit toutes les premières dames précédentes."
Tommy Hilfiger est allé droit au but : "Oui, j'habillerais Melania. Je pense que c'est une belle femme qui rendrait beaux les vêtements de n'importe quel créateur." Marc Jacobs lui, n'est pas intéressé : "À titre personnel, je préférerais aider ceux qui seront victimes de Trump et ses partisans."
Les créateurs Cynthia Rowley (neutre), Thom Browne (favorable, "par respect pour la fonction"), Derek Lam (contre), Phillip Lim (contre) et Vera Wang se sont également prononcés. Selon Vera, Melania Trump "devra soutenir la mode américaine, comme les First Ladies qui l'ont précédée".
Madame Trump apparaîtra-t-elle, comme Michelle Obama, en une du prestigieux Vogue ? Melania avait déjà fait la couverture une fois, dans le numéro de février 2005 consacré à son mariage avec Donald Trump.
Avant eux, seuls la Française Sophie Theallet, Tommy Hilfiger et Tom Ford ont fait part de leurs intentions vis-à-vis de Melania Trump. La première a publié une lettre le jeudi 17 novembre, annonçant son refus catégorique d'association à l'épouse de Donald Trump et invitant ses confrères à l'imiter.
Tommy Hilfiger l'a contredit lors d'un gala caritatif à New York, le lundi 21 novembre. Le styliste américain de 65 ans a déclaré que "tous les créateurs devraient être fiers" de pouvoir collaborer avec Melania Trump, et leur a recommandé de ne pas "en faire une affaire politique". Enfin, Tom Ford a évoqué le dossier première dame sur le plateau de l'émission The View, et révélé qu'il avait déjà refusé d'habiller l'ex-mannequin il y a quelques années : "Elle ne représente pas forcément l'image que je veux donner à ma marque", a expliqué le créateur et réalisateur.
Pendant la campagne présidentielle, une autre institution de la mode américaine et mondiale a pris parti. Le magazine Vogue a publiquement soutenu la candidate démocrate, Hillary Clinton.