Tourner un film tout en s'occupant de ses enfants peut être compliqué, mais Mélanie Thierry gère ça comme une reine.
Mercredi 24 janvier, la jeune comédienne sera à l'affiche de La Douleur, un film d'Emmanuel Finkiel également porté par Benoît Magimel et Benjamin Biolay. Mélanie Thierry y incarne Marguerite Duras avant qu'elle ne devienne le monument de la littérature française que l'on connaît. Un grand rôle pour lequel l'héroïne de La Princesse de Montpensier n'a pas hésité à donner de sa personne. Dans Version Femina, elle révèle que le tournage a été pour elle physiquement usant et que ses enfants (Aliocha, 4 ans, et Roman, 9 ans) n'y étaient pas pour rien...
"Durant ce tournage, je me levais tous les jours à 4h pour aller courir sous la pluie glaciale, puis je montais dans la voiture en survêtement pour partir tourner toute la journée, raconte la chérie du chanteur Raphaël. Lorsque je rentrais, le soir, je retrouvais mes enfants. Comme ils avaient des poux à ce moment-là, j'épluchais leur tête jusqu'à la nuit avant de devoir, moi aussi, me faire un traitement." Sacré programme !
Cela n'a pas empêché Mélanie Thierry de savourer l'expérience. "Quand on a la chance d'avoir un tel rôle, on ne se sent pas fatigué. On l'est, pourtant : on vit sur ses réserves, on a les nerfs à vif, mais c'est euphorisant et utile à l'histoire", se réjouit-elle.
L'histoire de La Douleur : Juin 1944, la France est toujours sous l'Occupation allemande. L'écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée entre l'angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l'épreuve d'une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l'aider. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d'une insoutenable attente, une agonie lente et silencieuse au milieu du chaos de la Libération de Paris.