Mariés depuis près de quinze ans, Mélissa Theuriau et Jamel Debbouze forment un couple emblématique au sein du paysage médiatique français. Après s'être rencontrés sur le tournage du film Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques, les deux amoureux ne se sont plus jamais quittés. Ensemble, ils ont eu deux enfants : un garçon, Léon, né le 3 décembre 2008, et une fille, Lila, née le 28 septembre 2011. Une histoire que la journaliste française de 44 ans a décidé d'aborder ouvertement dans les pages du magazine Psychologies (numéro de février 2023), dont elle fait la couverture. L'occasion de revenir sur leurs points communs ainsi que leurs différences, qui font la force de ce couple qui dure dans le temps.
"Nous sommes deux aînés et nous avons beaucoup porté pour que nos familles tiennent", explique celle qui est la femme de Jamel Debbouze depuis le 7 mai 2008. "Chez lui, les fins de moi étaient difficiles, il a dû bosser vite pour alléger sa mère. Je n'avais pas ce poids-là", avance-t-elle à propos de leurs situations sociales respectives, avant d'aborder un sujet très personnel et peu évident : la dépendance de son frère.
"J'avais un frère toxicomane, et ça a beaucoup abîmé mes parents, déjà fragiles comme couple. Quand je suis arrivée à Paris, je n'étais personne, j'aurais pu avoir besoin d'aide, mais je n'y pensais même pas : l'important, c'était que mon frère ne meure pas, que ma mère tienne debout", confie-t-elle dans cette déclaration chargée en émotion. Mais ça, c'était avant que l'humoriste français n'entre dans sa vie. "Jamel, on l'attendait encore moins, ce jeune garçon venu de Trappes, avec son handicap, qui tout à coup fait un parcours dont il n'aurait même pas osé rêver", développe Mélissa Theuriau.
On a poussé des portes tout seuls
Un contexte difficile qui a fait que ensemble, ils se sont donné la possibilité de repousser leurs limites pour atteindre des sommets. "On a poussé des portes tout seuls, parce qu'il y avait une urgence à vivre. Et à vivre pour soi", raconte-t-elle. "Avec ces blessures communes, on a pu s'extraire l'un l'autre de ce contexte un peu lourd. À deux, on s'allège", examine Mélissa Theuriau.
Et la maman de Léon et Lila s'est souvent demandé pourquoi l'avait épargnée et pas son frère... "Face à sa profonde fragilité, j'ai beaucoup culpabilisé : pourquoi lui et pas moi ? Et pourquoi ma mère doit subir tout ça ? Et pourquoi personne ne nous aide ? Grandir à côté de proches qui souffrent génère une inquiétude qui ne vous quitte jamais totalement. (...) Peut-être que mon frère a glissé parce qu'il a été moins protégé que moi", conclut-elle à ce propos. Deux parcours de vie parfois similaires, parfois différents, mais qui contribuent à la complémentarité d'un couple qui semble aujourd'hui inséparable.