Le rappeur MHD, Mohamed Sylla à l'état civil, devra passer devant la Cour d'assises en 2022 pour meurtre. Agé de 27 ans, l'artiste originaire de région parisienne a été libéré sous contrôle judiciaire en juillet 2020, après avoir été soupçonné d'avoir participé à une expédition punitive, qui a causé la mort d'un jeune homme de 23 ans, nommé Loïc. Ce dernier aurait été victime d'une violente rixe qui aurait éclaté entre deux bandes rivales issues des cités parisiennes des Chaufourniers (19e) et de Grange-aux-Belles, dans le Xe arrondissement de Paris en juillet 2018.
Selon les informations du Parisien, la juge d'instruction en charge de cette enquête a signé, mercredi dernier, une ordonnance de mise en accusation "scellant le renvoi aux assises de neuf hommes dont MHD, conformément aux réquisitions du parquet de Paris". L'interprète de A Kele Nta comparaîtra donc avec huit autres personnes devant la Cour d'assise de Paris. Tous risquent une peine de 30 ans de réclusion criminelle.
Présumé innocent, le prince de l'Afro-trap, qui a passé 18 mois en détention provisoire, a profité de sa remise en liberté l'année dernière pour sortir un troisième album, Mansa, dans lequel il s'épanche sur son vécu et son passage derrière les barreaux. "La détention, je ne l'ai pas vue venir comme un coup d'extinct'", peut-on entendre sur l'un des morceaux.
Bien que MHD nie les accusations qui pèsent contre lui, la juge d'instruction a expliqué que les déclarations du rappeur ont été, durant les trois ans de l'enquête "très évolutives et en contradiction avec certains éléments du dossier s'agissant de son emploi du temps la nuit des faits". Durant son passage à la prison de la Santé, où il a attrapé la Covid-19, Mohamed Sylla a pu compter sur l'aide et le réconfort d'une reine de beauté, Justine Kamara, 4e dauphine de Miss France 2017, Alicia Aylies.