Michaël Llodra vit une drôle de saison... Le Parisien, qui est allé décrocher cet été une médaille d'argent aux Jeux olympiques à Londres en double avec son compère Jo-Wilfried Tsonga, bénéficie cette semaine d'une wild card pour le Masters 1000 de Paris-Bercy. Une invitation que le 121e mondial, qui a plongé au classement en cette fin de saison, utilise à merveille.
Ce mercredi 31 octobre, jour d'Halloween, Michaël Llodra était opposé à John Isner, 11e au classement ATP, 206 cm sous la toise et un service à vous arracher le bras. Pourtant, le Tricolore, sous les yeux de sa famille, a réussi à faire déjouer l'Américain qui n'a jamais su comment prendre son adversaire, excellent dans tous les compartiments du jeu et qui a passé en revue tous les coups possibles en tennis ! "Faire des retours-volées sur des premières d'Isner, ça ne doit pas arriver souvent, confiait le vainqueur surprise. Si j'ai pu retourner comme ça des boulets à 230 km/h, c'est que j'avais l'explosivité pour", confiait Michaël Llodra à l'issue de son match remporté en deux sets nets (6-4, 7-6).
Sans jamais s'affoler ou se crisper, le régional de l'étape a écoeuré son adversaire pour s'imposer et s'offrir un huitième de finale face à Juan Martin Del Potro. Et l'Argentin n'est pas à l'abri d'une grosse déconvenue dû à "l'effet Bercy" selon Micka : "J'ai été mené 5-2 au tie-break du second set, deux services à suivre pour lui, et là, je ne sors que des points de fou. C'est l'effet Bercy ! Je suis remonté à bloc."
A 32 ans, le Français savoure chaque instant, lui qui rangera définitivement ses raquettes la saison prochaine. Et ces moments parisiens, il les savoure avec son fils Théo, qui, comme chaque fois à Paris, se voit offrir le droit de débarquer sur le court. Le petit bonhomme de 5 ans, qui avait averti son père - "papa, j'aime pas quand tu joues à deux" -, était tout heureux de la performance de celui-ci, et s'est amusé à porter le lourd sac de raquettes qui faisait sa taille sous les rires de la salle et le regard attendri de son père, papa de trois enfants, Manon, l'aînée, Théo, et une petite dernière née le 5 juillet 2012, Louise.
Mais pour le moment, c'est bien son fils Théo qui marche sur ses pas. Et l'adorable petit garçon pourrait bien fouler à nouveau les terrains du Masters de Paris-Bercy...