Depuis l'affaire Harvey Weinstein aux États-Unis, des femmes du monde entier osent enfin prendre la parole pour dénoncer le viol et les agressions sexuelles. En France, c'est avec le hashtag #BalanceTonPorc que les langues se délient... Interrogé par nos confrères du Parisien, Michel Cymes a pris la parole pour affirmer que ces scandales étaient l'affaire de tous, et pas uniquement un combat que les femmes doivent mener seules.
Pour expliquer le silence prêté aux hommes sur ce sujet, l'animateur de 60 ans a d'abord analysé : "Les hommes s'interrogent. On est tous allés trop loin dans l'humour lourd et il est rare qu'un homme n'ait jamais eu un mot un peu déplacé. La frontière est mince. Je suis connu pour mes blagues potaches. Il arrive que Marina Carrère d'Encausse [coanimatrice avec lui du Magazine de la santé sur France 5, ndlr] en sortant d'un plateau me dise : 'T'es allé trop loin', c'est sa sensibilité et elle a parfois raison. Mais la limite, c'est le respect. Je n'ai jamais franchi cette ligne jaune mais je n'irai pas non plus dans le sens du puritanisme." En ce sens, Michel Cymes n'a pas caché qu'il n'était pas convaincu par le hashtag #BalanceTonPorc même s'il soutient la libéralisation de la parole. "Ce hashtag me gêne, il ne faut pas tomber dans une dénonciation permanente de tout et n'importe quoi. (...) Je soutiens le fond du mouvement, pas la forme", a-t-il expliqué.
En ce qui le concerne, Michel Cymes raconte aussi avoir subi une agression sexuelle lorsqu'il était jeune, dans le métro parisien. "Lorsque j'avais 15 ans, j'ai subi des attouchements par un homme dans le métro. C'est très perturbant. Sur le moment, je n'ai rien osé dire. Ces gestes extrêmement déplacés doivent être condamnés", s'est-il rappelé.
Une interview à retrouver en intégralité dans Le Parisien, aujourd'hui en kiosques.