Actuellement en tournée dans toute la France pour son spectacle Les Grands Moments, Michel Sardou est toujours en pleine forme. Invité au micro de Bruce Toussaint, dans la matinale d'Europe 1, vendredi 25 janvier, le chanteur a une nouvelle fois prouvé qu'il n'avait rien perdu de son légendaire franc-parler. L'inoubliable interprète de La Maladie d'amour est ainsi revenu sur sa relation avec Nicolas Sarkozy.
Soutien et ami du candidat en 2007, Michel Sardou n'avait ensuite pas hésité à lui adresser quelques critiques dans la presse, glaçant au passage leur relation. "J'ai eu une discussion avec lui, on s'est engueulés, on ne se parle plus", a-t-il confié, exprimant au passage sa déception vis-à-vis du candidat qu'il avait soutenu : "Ses réformes, il fallait qu'il les fasse tout de suite, pas qu'il attende cinq ans, c'est tout. Il les a pas faites, on est dans la merde. Il s'est pas rendu populaire, il n'a pas su se faire aimer du grand public, du peuple. Et voilà, retour de bâton. Pan !", juge-t-il.
La déception était telle pour Michel Sardou, qu'il n'a cette fois pas fait partie des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012. "J'ai voté blanc, la dernière fois !", lance-t-il. Des confidences qui contrastent avec son image de chanteur étiqueté à droite, ce qu'il dément, une fois de plus : "Je ne suis ni de gauche ni de droite. (...) Je suis un anar' gentil, qui paye ses impôts", se définit l'artiste, favorable au mariage pour tous.
S'il ne veut être affilié à aucun bord politique, Michel Sardou n'en reste pas moins attentif aux décisions du gouvernement de François Hollande. Le chanteur se réjouit ainsi du report de la mesure des 75% d'impôts sur certains hauts revenus. "On va sentir le vent du boulet, seulement", s'est-il félicité. "Ce qui me fait chier, c'est que c'était juste l'année où j'étais en tournée, ou là je peux les faire [le million d'euros]. Et après, pendant trois ans, je ne fais plus rien. Il me reste quoi ?", s'est-il interrogé, trouvant qu'en France "on est trop taxés". Un discours typiquement de droite, cette fois.
Contrairement à Gérard Depardieu, parti en Russie, Michel Sardou ne compte pourtant pas devenir un nouvel exilé fiscal : "Je ne me plains pas, il y a des gens beaucoup plus malheureux que moi. Je ne partirai jamais d'ici pour des questions d'argent. J'irais où ?", dit-il dans un éclat de rire. "Qu'est-ce que j'irais foutre en Russie ? Vous avez déjà passé un hiver à Monaco ? Je vous le conseille, vous allez voir, vous allez revenir vite en suppliant de payer vos impôts", ajoute-t-il avec son humour légendaire.
Le franc-parler de Michel Sardou, toujours en verve à 65 ans, plaît toujours autant aux Français. Jusqu'à la fin du mois de mars, le chanteur poursuivra ainsi sa tournée autour de ses tubes inoubliables, Les Grands Moments. Devant l'engouement suscité par cette série de concerts, Michel Sardou fera cinq représentations exceptionnelles à l'Olympia, du 7 au 12 juin 2013, dont les places viennent d'être mises en vente.