Les trois personnes à bord de l'avion de tourisme piloté par le journaliste Gérard Leclerc, qui s'est écrasé mardi 15 août à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique), ont été identifiées et deux corps remontés, a annoncé mercredi le parquet de Saint-Nazaire. "Les trois personnes présentes à bord de l'avion ont pu être identifiées" et leurs familles "vont ou ont été entendues", a affirmé le parquet dans un communiqué, sans toutefois divulguer leurs trois identités.
Les recherches, interrompues dans la nuit et reprises à la mi-journée, ont permis de retrouver "le corps d'un homme sur lequel ont été découverts des effets personnels au nom de Gérard Leclerc" et celui d'une femme, d'après la même source. "Un fragment de corps correspondant à une troisième personne de sexe indéterminé", a également été remonté, d'après le parquet. Des autopsies vont avoir lieu jeudi 17 et vendredi 18 août afin de déterminer, "autant que possible", les causes de la mort. De plus, l'enquête s'oriente, pour le moment, vers un problème de machine ou bien une erreur humaine.
Gérard Leclerc, journaliste de CNEWS et ancien présentateur de France 2, pilotait l'avion et se rendait à La Baule. Michèle Monory, fille de l'ancien ministre et président du Sénat René Monory, ainsi qu'une amie de celle-ci se trouvaient à bord, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Les recherches avaient repris mercredi matin dans une zone de marais bordés de hauts roseaux dans l'estuaire de la Loire.
Mercredi en fin de journée, des membres du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA), qui mène une enquête technique parallèlement aux investigations judiciaires, examinaient des débris de l'avion sur un remorqueur accosté à hauteur de la ville de Donges, en aval de Lavau-sur-Loire, a constaté un photographe de l'AFP.
A 11h37, Gérard Leclerc avait annoncé à la tour de contrôle de l'aéroport de Nantes qu'il entrait dans l'espace aérien de Saint-Nazaire mais il n'a plus donné d'autre signe. "Il n'a émis aucun message de détresse. Les données de vol disponibles permettent de suivre la trajectoire de vol jusqu'à 11h42, heure à laquelle il a disparu des radars. Il était alors localisé à proximité de Lavau-sur-Loire", poursuit le communiqué du parquet de Saint-Nazaire. L'alerte a été donnée et les premiers débris d'avion ont été "repérés dans les canaux, notamment une roue et un morceau d'immatriculation".
Les recherches avaient été "rendues particulièrement difficiles car l'avion était immergé à plusieurs mètres dans une zone soumise à très forts courants, et dans laquelle la visibilité pour les plongeurs est quasi-nulle", expliquait le parquet.