Sa carrière aura hélas été courte, mais l'empreinte laissée par Jules Bianchi dans le monde de la F1 est immense. La preuve avec les hommages de ses partenaires de circuit, qui, à l'occasion du Grand Prix de Hongrie de ce week-end, ont multiplié les hommages après sa mort tragique.
Tous s'étaient rendus à ses émouvantes obsèques le 21 juillet à Nice, entourant sa famille dans ces moments difficiles. Jules Bianchi, 25 ans et deux saisons de F1 à son actif en plus de ses années en tant que pilote d'essai pour différentes écuries, laisse un vide énorme dans le paddock. Une semaine après sa mort survenue le 17 juillet dernier, suite à neuf mois de coma dans lequel il était plongé après son accident survenu sur le circuit de Suzuka au Japon, les stars de l'asphalte reprennent le volant. Jules est dans tous les esprits.
La Formule 1 a ainsi dévoilé une vidéo hommage au jeune pilote, membre de l'Académie Ferrari, dans laquelle ils sont plusieurs pilotes, dont le jeune papa Romain Grosjean, à se souvenir d'un Jules Bianchi dont la personnalité faisait l'unanimité dans le paddock. Tous avaient en tête sa fantastique performance au volant de sa Marussia lors du GP de Monaco en 2014, lorsqu'il avait terminé à la neuvième place, offrant là les seuls et uniques points de son histoire à son écurie. Et tous voulaient garder l'image d'un garçon plein de vie, toujours souriant, bon vivant et ouvert aux autres.
#CiaoJules et #JB17
Ce jeudi 23 juillet, du côté de Budapest sur le circuit du Hungaroring, les moteurs rugissaient déjà, mais, partout, les hommages à Jules Bianchi étaient visibles. Sur les casques des pilotes, les monoplaces ou les stands, des stickers et des inscriptions : #CiaoJules et #JB17. "C'est la première fois de ma carrière que je vis la mort d'un pilote en course. C'est très éprouvant", confiait Fernando Alonso, l'un de ses plus proches amis, dans les colonnes de L'Equipe. "Le GP du Japon en 2014 avait été difficile. Tout comme la Russie, juste après. Mais là, en Hongrie, ce sera très dur, après sa disparition", poursuivait le pilote McLaren, qui se souvenait de ces trois années passées ensemble chez Ferrari, des voyages et des matchs de foot, où encore ces dix jours à Lanzarotte lors d'un camp hivernal où ils avaient partagé la même chambre. "Il restera toujours dans mon coeur", concluait-il.
Pastor Maldonado, un autre de ses amis, avec qui il partageait le même agent, Nicolas Todt, s'est également confié : "Il est toujours très difficile d'adresser ses adieux à un ami. Même si on s'y préparait depuis l'accident de l'an dernier, il restait un espoir. Désormais, nous devrons vivre avec son absence, c'est la vie." Felipe Massa, lui aussi dans le giron de Nicolas Todt, assure qu'il n'oubliera "jamais Jules". Lewis Hamilton, très marqué lors des obsèques du jeune pilote, reconnaissait qu'il n'était certes pas un ami de Jules, mais ne manquait pas de lui rendre un hommage appuyé. "Je savais qu'il était très talentueux. On n'a sans doute pas assez salué sa neuvième place de Monaco. Tout le monde sait qu'avec sa voiture, finir dans les points tenait de l'exploit. Nous devions lui rendre cet hommage. Maintenant, il faut repartir au combat. C'était sa passion. Et c'est la nôtre", a expliqué le Britannique à L'Equipe.
Le Grand Prix de Hongrie sera à coup sûr marqué par l'émotion. Mais tous les pilotes, malgré la tristesse, auront à coeur de décrocher la victoire. Parce que c'est ce qu'aurait voulu Jules, parce que c'était sa vie.