C'est un jour à marquer d'une pierre noire pour tout un pays. Le 25 novembre dernier, on apprenait la mort tragique du "pibe de oro", l'un des plus grands joueurs de l'histoire du football mondial. Connu pour ses frasques en tout genre et son addiction à la cocaïne, Diego Maradona meurt d'un arrêt cardiaque à son domicile, en banlieue de Buenos Aires. Une nouvelle terrible qui dans un premier temps n'apparaît pas suspecte aux yeux des autorités judiciaires du pays, mais cela va très vite changer.
Quelques jours après la mort de l'ancienne légende de Naples, sept personnes de l'équipe médicale en charge du joueur sont mises en examen et accusées d'homicide involontaire. Selon les informations d'une source rapportée par l'AFP, ces sept accusés sont désormais poursuivis pour homicide volontaire et encourent de 8 à 25 ans de prison.
Concrètement, le parquet considère que la mort de Maradona n'est pas le résultat d'une faute professionnelle ou d'une négligence de l'équipe médicale, mais que médecins et soignants n'ont rien fait pour empêcher sa mort. "Après tant d'injustices, la boucle est bouclée. Le plus important est le changement de l'accusation en homicide avec préméditation", a indiqué un membre du parquet chargé de l'enquête, à l'AFP.
C'est un rapport d'expert qui est à l'origine de ce changement dans les poursuites. Ces derniers ont estimé que l'ancienne gloire, dont les fils ont été convoqués suite à sa mort, a été "abandonnée à son sort" et que le traitement de l'équipe médical a été "inadéquat, déficient et imprudent", et que que "les signes de danger de mort qu'il présentait ont été ignorés", entraînant finalement la mort lente et douloureuse de l'idole argentine.
Maradona avait 60 ans au moment de sa mort. Il laisse derrière lui son épouse Claudia et ses nombreux enfants, dont plusieurs ont été reconnus sur le tard. Après sa mort, de très nombreux hommages lui ont été rendus, preuve de son importance dans le coeur des argentins et des amateurs de sport en général.