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Sous les applaudissements, les yeux brillants, Valérie Benguigui venait recevoir au théâtre du Châtelet le César du meilleur second rôle pour sa performance dans Le Prénom. C'était le 22 février dernier. Un moment de bonheur et la consécration d'un talent qui n'a pas été assez souvent sur le devant de la scène. Une grande comédienne enfin saluée par toute la profession. Cette immense joie sera suivie à peine six mois plus tard d'un terrible drame : un cancer emporte la comédienne de 47 ans. Alors que sa carrière était au sommet, la tragédie s'invite violemment dans la vie de cette femme qui respirait, sur scène comme sur les écrans, une force et une intensité indiscutables.
La télévision lui sourit
Valérie Benguigui, au charme débordant, pouvait sans mal incarner la bonne copine comme la femme autoritaire au franc-parler qui ne laisse pas indemne. Pour se forger un tel talent, elle a commencé au Cours Florent à 24 ans, puis à l'École du Théâtre national de Chaillot. Ses premiers pas se feront au cinéma sous la direction de Francis Huster - qui a dirigé le Cours Florent – dans On a volé Charlie Spencer en 1986. Cependant, deux ans plus tard, elle joue dans la série humoristique créée par Jean-Michel Ribes, Palace. La télévision lui veut du bien puisqu'elle incarnera le rôle de l'avocate Nadia Botkine de 2002 à 2005 dans la série Avocats et associés, diffusée sur France 2.
Boulimique de cinéma
Valérie s'était montrée extrêmement convaincante dans La Vérité si je mens en soeur de Dov (Vincent Elbaz) et dans la comédie Comme t'y es belle. Sa présence dans Safari et L'Italien, deux comédies avec Kad Merad, n'a fait que réaffirmer son potentiel comique et son charisme. Boulimique de travail, entre 2009 et 2012, elle apparaissait en seconds rôles également dans Jusqu'à toi, La Sainte Victoire, La Famille Wolberg, Les Invités de mon père, Tête de Turc, Les Tuche et, bien évidemment, Le Prénom, adaptation de la pièce de théâtre qui attirera pas moins de 3,3 millions de spectateurs.
Valérie Benguigui venait de tourner dans la comédie Fiston avec Franck Dubosc et Kev Adams, prévue en salles en février 2014. Le jeune acteur avait tweeté lors du tournage qu'elle était l'une des meilleures actrices françaises. Alexandre Arcady l'avait choisie pour son film-choc adapté du livre 24 jours, la vérité sur la mort d'Ilan Halimi. La comédienne a été finalement remplacée par Zabou Breitman.
Des planches à la consécration
Femme des planches, elle mettra en scène des spectacles de Valérie Lemercier et un one-woman show de Charlotte de Turckheim. Valérie Benguigui joue également en 2007 dans La Mémoire de l'eau, avec Florence Pernel et Charlotte Valandrey, et plus récemment, c'est dans Le Dindon qu'on pouvait l'applaudir, une pièce de Feydeau, mise en scène par Bernard Murat au théâtre Edouard VII. C'est d'ailleurs dans ce théâtre qu'elle obtiendra le rôle qui lui vaudra tous les applaudissements, dans Le Prénom. Dans cette pièce de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière en 2010, le personnage qu'incarne Valérie Benguigui, Babou - qui lui a valu une nomination aux Molières pour sa version théâtrale -, s'est laissé dominer : "Elle a fait des enfants, elle a mis sa carrière entre parenthèses, acceptant ces compromis par amour et par facilité." À mille lieues de la femme qu'elle était en réalité : une actrice épanouie autant qu'une mère sereine de deux adolescents, César et Abraham, dont le père est Eric Wapler, qu'elle avait rencontré eu Cours Florent : "À une période de ma vie, j'ai pu m'oublier également, mais sans jamais être dans le sacrifice." Un rôle en or, pour lequel elle donnait la réplique à Patrick Bruel, aujourd'hui effondré.
Passionnée par son métier, elle expliquera dans les pages du magazine Femme actuelle que, grâce à son mari Eric Wapler, elle a pu concilier bonheur personnel et épanouissement professionnel : "Le soir, il travaillait dans un restaurant pour payer ses cours de théâtre. Dès que je l'ai vu, j'ai été séduite. C'est moi qui l'ai branché ! (...) Nous avons patienté six mois avant de laisser éclater notre flamme. (...) Petit à petit, il a abandonné le métier d'acteur qu'il jugeait trop dur, trop aléatoire. Grâce à lui, j'ai pu me consacrer à ma passion sans souci d'argent", a-t-elle conclu.
À l'époque où elle a défendu le film La Famille Wolberg, l'actrice s'était exprimée sur la disparition brutale de son partenaire dans ce long métrage, Jocelyn Quivrin, le 15 novembre 2009. Devant la caméra de Canal+, elle perdait ses mots : "C'est une tristesse infinie. Je ne sais pas quoi dire. C'est tellement choquant, il a été foudroyé dans un élan de vie." Des mots tragiques et bouleversants qui représentent ce que l'on peut ressentir aujourd'hui à l'égard de Valérie Benguigui, emportée par le fléau du cancer alors que tout lui souriait.
La télévision lui sourit
Valérie Benguigui, au charme débordant, pouvait sans mal incarner la bonne copine comme la femme autoritaire au franc-parler qui ne laisse pas indemne. Pour se forger un tel talent, elle a commencé au Cours Florent à 24 ans, puis à l'École du Théâtre national de Chaillot. Ses premiers pas se feront au cinéma sous la direction de Francis Huster - qui a dirigé le Cours Florent – dans On a volé Charlie Spencer en 1986. Cependant, deux ans plus tard, elle joue dans la série humoristique créée par Jean-Michel Ribes, Palace. La télévision lui veut du bien puisqu'elle incarnera le rôle de l'avocate Nadia Botkine de 2002 à 2005 dans la série Avocats et associés, diffusée sur France 2.
Boulimique de cinéma
Valérie s'était montrée extrêmement convaincante dans La Vérité si je mens en soeur de Dov (Vincent Elbaz) et dans la comédie Comme t'y es belle. Sa présence dans Safari et L'Italien, deux comédies avec Kad Merad, n'a fait que réaffirmer son potentiel comique et son charisme. Boulimique de travail, entre 2009 et 2012, elle apparaissait en seconds rôles également dans Jusqu'à toi, La Sainte Victoire, La Famille Wolberg, Les Invités de mon père, Tête de Turc, Les Tuche et, bien évidemment, Le Prénom, adaptation de la pièce de théâtre qui attirera pas moins de 3,3 millions de spectateurs.
Valérie Benguigui venait de tourner dans la comédie Fiston avec Franck Dubosc et Kev Adams, prévue en salles en février 2014. Le jeune acteur avait tweeté lors du tournage qu'elle était l'une des meilleures actrices françaises. Alexandre Arcady l'avait choisie pour son film-choc adapté du livre 24 jours, la vérité sur la mort d'Ilan Halimi. La comédienne a été finalement remplacée par Zabou Breitman.
Des planches à la consécration
Femme des planches, elle mettra en scène des spectacles de Valérie Lemercier et un one-woman show de Charlotte de Turckheim. Valérie Benguigui joue également en 2007 dans La Mémoire de l'eau, avec Florence Pernel et Charlotte Valandrey, et plus récemment, c'est dans Le Dindon qu'on pouvait l'applaudir, une pièce de Feydeau, mise en scène par Bernard Murat au théâtre Edouard VII. C'est d'ailleurs dans ce théâtre qu'elle obtiendra le rôle qui lui vaudra tous les applaudissements, dans Le Prénom. Dans cette pièce de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière en 2010, le personnage qu'incarne Valérie Benguigui, Babou - qui lui a valu une nomination aux Molières pour sa version théâtrale -, s'est laissé dominer : "Elle a fait des enfants, elle a mis sa carrière entre parenthèses, acceptant ces compromis par amour et par facilité." À mille lieues de la femme qu'elle était en réalité : une actrice épanouie autant qu'une mère sereine de deux adolescents, César et Abraham, dont le père est Eric Wapler, qu'elle avait rencontré eu Cours Florent : "À une période de ma vie, j'ai pu m'oublier également, mais sans jamais être dans le sacrifice." Un rôle en or, pour lequel elle donnait la réplique à Patrick Bruel, aujourd'hui effondré.
Passionnée par son métier, elle expliquera dans les pages du magazine Femme actuelle que, grâce à son mari Eric Wapler, elle a pu concilier bonheur personnel et épanouissement professionnel : "Le soir, il travaillait dans un restaurant pour payer ses cours de théâtre. Dès que je l'ai vu, j'ai été séduite. C'est moi qui l'ai branché ! (...) Nous avons patienté six mois avant de laisser éclater notre flamme. (...) Petit à petit, il a abandonné le métier d'acteur qu'il jugeait trop dur, trop aléatoire. Grâce à lui, j'ai pu me consacrer à ma passion sans souci d'argent", a-t-elle conclu.
À l'époque où elle a défendu le film La Famille Wolberg, l'actrice s'était exprimée sur la disparition brutale de son partenaire dans ce long métrage, Jocelyn Quivrin, le 15 novembre 2009. Devant la caméra de Canal+, elle perdait ses mots : "C'est une tristesse infinie. Je ne sais pas quoi dire. C'est tellement choquant, il a été foudroyé dans un élan de vie." Des mots tragiques et bouleversants qui représentent ce que l'on peut ressentir aujourd'hui à l'égard de Valérie Benguigui, emportée par le fléau du cancer alors que tout lui souriait.