Nous venons d'apprendre la mort de Valérie Benguigui à l'âge de 47 ans, après s'être battue contre le cancer, une information tragique annoncée par le site ParisMatch.com.
Née le 6 novembre 1965 à Paris, Valérie Benguigui se lance dans la comédie à l'âge de 24 ans. Pas d'expérience pour cette passionnée de théâtre, mais une envie. C'est au Cours Florent qu'elle fait ses premières gammes, avant d'enchaîner avec l'École du Théâtre national de Chaillot. Elle décroche ainsi son premier rôle avec un grand acteur de théâtre, Francis Huster, dans le long métrage de ce dernier, On a volé Charlie Spencer !. Elle y croise Béatrice Dalle, Isabelle Nanty, Jacques Spiesser, Emmanuelle Devos ou encore Antoine Duléry. On est en 1986, mais Valérie Benguigui devra jouer des coudes et se faire les dents sur des courts métrages avant que sa carrière ne décolle.
Et c'est avec un pari devenu l'une des comédies les plus populaires du cinéma français (La Vérité si je mens !) que l'actrice prend enfin son envol. Elle y joue Elie, la soeur de Dov (Vincent Elbaz). Entre-temps, c'est sur les planches que le public découvre son joli potentiel, décelé par Jean-Luc Revol qui l'exploite dans le registre classique avec Molière (La Princesse d'Elide) ou Eugène Labiche (Le plus heureux des trois).
Au cinéma, Valérie Benguigui devient vite un incontournable second rôle que l'on remarque facilement et qui ne rate jamais ses entrées. Pierre Richard (Droit dans le mur), Charlotte de Turckheim (Mon père, ma mère, mon frère et mes soeurs...),Michel Hazanavicius (Mes amis) ou encore le regretté Artus de Penguern (Grégoire Moulin contre l'humanité) feront appel à la comédienne.
Au cours des années 2000, Valérie Benguigui multiple les apparitions dans des comédies remarquées (Safari, Comme t'y es belle, L'Italien) et tourne avec les espoirs de demain, comme le tandem Olivier Nakache et Eric Toledano avec Je préfère qu'on reste amis ou bien Axelle Ropert et sa Famille Wolberg. Alors qu'au théâtre, elle produit Valérie Lemercier, la petite lucarne lui fait une place d'honneur avec un rôle récurrent de 2000 à 2005, dans la série télévisée Avocats & Associés.
Il lui faudra attendre le début des années 2010 pour connaître la consécration. D'abord sur les planches, sous la direction de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière avec la pièce Le Prénom, véritable succès en France, puis sur grand écran avec l'adaptation de cette pièce, toujours au côté de Patrick Bruel. Lors des César 2013, elle remporte son trophée de la meilleure actrice dans un second rôle, alors que l'excellent Guillaume de Tonquédec en fait de même côté masculin.
Après avoir brillé à nouveau au théâtre chez Feydeau pour Le Dindon, Valérie Benguigui devait confirmer au cinéma. On l'attendait d'abord dans un drame policier signé Alexandre Arcady, 24 jours, la vérité sur la mort d'Ilan Halimi, puis au côté de Franck Dubosc, Kev Adams et Nora Arnezeder avec la comédie Fiston.