Valéry Giscard d'Estaing est mort. Le troisième président de la Ve République (1974-1981) est décédé mercredi 2 décembre du Covid-19, entouré des siens dans sa propriété d'Authon dans le Loir-et-Cher, à l'âge de 94 ans. "Son état de santé s'était dégradé et il est décédé des suites du Covid-19", a indiqué sa famille dans un communiqué transmis à l'AFP, en précisant que ses obsèques se dérouleront "dans la plus stricte intimité familiale."
Une nouvelle qui a forcément ébranlé de nombreux Français et tout particulièrement l'actuel président de la République, Emmanuel Macron. Dans un long communiqué, le mari de Brigitte a rendu hommage à son prédécesseur. "Les orientations qu'il avait données à la France guident encore nos pas. Serviteur de l'État, homme politique de progrès et de liberté, sa mort est un deuil pour la nation française" a écrit le président de 42 ans, en ajoutant que le septennat de VGE "transforma la France".
De son côté, Nicolas Sarkozy, a partagé son émotion sur Twitter : "J'apprends avec une grande tristesse la mort de Valéry Giscard d'Estaing qui aura toute sa vie oeuvré au renforcement des liens entre les nations européennes, cherché et réussi à moderniser la vie politique, et consacré sa grande intelligence à l'analyse des problématiques internationales les plus complexes. Il est un homme qui a fait honneur à la France, un homme pour qui j'ai éprouvé de l'admiration et avec qui j'ai toujours eu plaisir à débattre. Carla et moi-même présentons à son épouse et ses enfants l'expression de nos voeux émus. Que Valéry Giscard d'Estaing repose désormais en paix aux côtés des ses parents et de sa chère fille disparue si cruellement".
Enfin, François Hollande se souvient à quel point Valéry Giscard d'Estaing a "modernisé la France" : "Son septennat a été marqué par de grandes réformes comme la majorité civile à 18 ans, l'accès à l'IVG pour les femmes, la généralisation de la protection sociale. (...) Aujourd'hui notre pays perd un homme d'État qui a fait le choix de l'ouverture au monde et qui pensait que l'Europe était la condition pour que la France soit plus grande. Je présente à son épouse et à ses enfants mes plus sincères condoléances et ma reconnaissance".