Tout le monde le sait : depuis le début de la pandémie du coronavirus, Nicolas Bedos est remonté comme un coucou. Pamphlétaire virtuel, révolutionnaire anti-masque, le comédien avait entre autres prié le monde de nier les gestes barrières et de s'embrasser à pleine bouche alors que la première vague remplissait les hôpitaux et les cimetières. Aujourd'hui, il a décidé de prendre une position assez différente puisqu'il incite le peuple français à accepter de se faire vacciner. Pas pour que le monde guérisse, mais pour pouvoir retrouver ses petites libertés.
Autour de moi, des gens se noient un peu plus chaque semaine
"On a bien compris que c'était le seul moyen pour désengorger les services de réanimation et autoriser ce gouvernement de pleutres à nous permettre à nouveau de vivre ensemble, explique-t-il sur son compte Instagram. Aucun retournement de veste, juste l'envie d'en finir avec le piétinement de nos libertés. Autour de moi, des gens se noient un peu plus chaque semaine. La trouille léthargique de ce gouvernement de technocrates est une baffe dans la gueule de celles et ceux qui vivent par et pour la culture et la restauration (entre autres) Alors oui, quoiqu'on pense du vaccin : vaccinons-nous, qu'on puisse enfin se retrouver (et leur crier, sans masque, ce qu'on pense de leur conception de l'essentiel)."
Il a terminé l'année en béquilles - il s'est cassé deux orteils en fin de course -, lui qui l'avait commencé dans les larmes. En l'espace de quelques mois, Nicolas Bedos a perdu son parrain, Jean-Loup Dabadie, et son père, l'humoriste Guy Bedos. Deux drames qui ont nourri la haine du réalisateur envers le gouvernement : il n'a pas pu dire au revoir correctement ni à l'un ni à l'autre à cause des précautions extrêmes prises par les hôpitaux, et il assiste à la chute progressive de sa maman, qui souffre d'isolement et broie du noir. Le vaccin contre la tristesse, hélas, n'existe toujours pas...