Faut-il revivre comme avant "quitte à en mourir" ? C'est la proposition qu'a faite Nicolas Bedos le 24 septembre 2020 sur les réseaux sociaux, las de la crise sanitaire qui fracture notre planète. Dans une longue publication rédigée avec soin, le réalisateur a regretté sa Belle Époque, celle où l'on pouvait tenir ses proches dans les bras, celle où l'on pouvait encore boire des verres après 22h... quitte à ne plus porter de masque et à se relécher, tous, vaillamment le visage. Et forcément, victime de sa popularité, l'autoproclamé "pamphlétaire" s'est retrouvé dans un vortex de haine, gisant au milieu d'une bataille sans fin entre les prudents et les antimasques.
Allez, stop, on se remet au boulot
Il n'a pas souhaité revenir sur ses propos pour calmer les ardeurs des uns et des autres. Face à la rage des internautes, Nicolas Bedos a préféré conseiller à tout un chacun de passer à autre chose. "Allez, stop, on se remet au boulot, a-t-il écrit en blanc sur noir. Et on décroche un peu des réseaux sociaux. Aimez-vous. Faites-vous votre opinion. Écoutez vos proches. Écoutez-vous, c'est pas trop tôt. Bon courage dans ce merdier. À bientôt." Un peu plus tôt, le grand complice de Doria Tillier avait avoué que sa parole n'était pas d'Évangile, n'étant pas ministre de la Santé. Ce qui ne l'avait pas empêché de conseiller à tous de "vivre à fond", qu'importent les conséquences.
C'est une année difficile pour Nicolas Bedos. Au mois de mai 2020, il a perdu coup sur coup son parrain, l'homme de lettres Jean-Loup Dabadie, puis son papa, Guy Bedos. Et c'est l'âme brisée qui leur a fait ses adieux, contraint à l'éloignement par les consignes de sécurité et les gestes barrières. Son dernier souffle, son père l'a poussé "meurtri à mort d'être privé d'amour", détaillait-il.
Mais après le deuil, la tempête a refait surface la semaine dernière. Après avoir provoqué l'indignation des Français en les invitant à revivre comme s'il n'y avait pas de pandémie, le comédien de 41 ans a publié sur Instagram un échange houleux qu'il avait eu avec une jeune femme exaspérée par ses propos. Son objectif ? Faire en sorte qu'elle reçoive des centaines de messages de haine et qu'elle comprenne ce que lui vivait depuis quelques jours. Il a refusé, bien sûr, de camoufler son nom. Classe... Son appel au calme d'hier sera-t-il entendu ? L'avenir le dira.