Nile Rodgers, légende de CHIC : Son combat bouleversant contre le cancer...
Publié le 17 janvier 2011 à 15:01
Par Guillaume J.
Nile Rodgers, légendaire guitariste de CHIC et producteur éminent, a révélé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate, pour lequel il a subi une intervention chirurgicale en janvier 2011...
Nile Rodgers, légendaire guitariste de CHIC et producteur éminent, a révélé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate, pour lequel il a subi une intervention chirurgicale en janvier 2011...
Nile Rodgers, légendaire guitariste de CHIC et producteur éminent, a révélé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate, pour lequel il a subi une intervention chirurgicale en janvier 2011...
Nile Rodgers, légendaire guitariste de CHIC et producteur éminent, a révélé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate, pour lequel il a subi une intervention chirurgicale en janvier 2011...
Nile Rodgers, légendaire guitariste de CHIC et producteur éminent, a révélé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate, pour lequel il a subi une intervention chirurgicale en janvier 2011...
Nile Rodgers, légendaire guitariste de CHIC et producteur éminent, a révélé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate, pour lequel il a subi une intervention chirurgicale en janvier 2011...
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Nile Rodgers, légendaire guitariste de CHIC et producteur éminent, a révélé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate, pour lequel il a subi une intervention chirurgicale en janvier 2011...
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Alors qu'il a consacré pas mal de temps ces dernières années à la rédaction de son autobiographie - des mémoires qu'on imagine conséquents au vu de son parcours colossal de musicien et de producteur -, Nile Rodgers, légendaire guitariste fondateur, avec le bassiste Bernard Edwards, de la légende disco-funk Chic (Le Freak), fait face à un nouveau fait de vie. Une véritable épreuve, puisqu'il a révélé via un post sur son site Internet qu'il était atteint d'un cancer agressif - un cancer de la prostate. On comprend désormais mieux l'annulation (pour "raisons imprévues"), à l'automne dernier, de The Chic Organization featuring Nile Rodgers concernant le Disco-Funk Tour 2010 programmé dans toute la France...

Terrriblement marqué par la perte de son compère Bernard Edwards (à qui l'on devait la ligne de basse anthologique du single Good times, ancêtre vénérable des Rapper's delight du Sugarhill Gang et autres Another one bites the dust de Queen), décédé en 1996 des suites d'une pneumonie contractée lors d'un déplacement pour un concert au Japon, Nile Rodgers, 58 ans, affronte à son tour la maladie et lutte pour sa survie. En janvier, il a subi une intervention chirurgicale, et entame désormais le processus de convalescence qui déterminera s'il peut espérer s'en tirer. En attendant, il livre un récit bouleversant de cette expérience effroyable.

Outre les succès de Chic (un coffret exceptionnel est d'ailleurs disponible depuis peu), cette figure majeure du disco et du funk façonna ceux de Diana Ross (Upside Down, I'm coming out), de Sister Sledge (We are family, Frankie), de Sheila B. Devotion (Spacer), puis élargit son spectre dans les années 1980 en signant notamment tubes et albums pour David Bowie (Let's dance), Madonna (Like a Virgin, Material Girl), Robert Plant, Duran Duran, Jeff Beck, Grace Jones...

Depuis une quinzaine d'années, outre son investissement énergique sur la scène caritative et une intense activité scénique avec The Chic Organization, Nile Rodgers, qui jouait dernièrement de la guitare pour Bryan Ferry et son album Olympia, s'est largement consacré à la composition de bandes originales, un domaine auquel il avait commencé à s'intéresser dès le milieu des années 1980, lorsqu'il contribua à Alphabet City, Contre toute attente, aux Gremlins ou encore à La Mouche. En 1988, il signait sa première bande originale orchestrale pour un très grand succès d'Eddie Murphy (qu'il "retrouvera" pour Le Flic de Beverly Hills 3) devant la caméra de John Landis : Coming to America. Depuis, on peut signaler ses participations à Rush Hour 2 et Semi-Pro (Love me sexy). Depuis la fin des années 1990, il a par ailleurs composé les musiques de quelques chefs-d'oeuvre du monde du jeu vidéo - Halo, Resident Evil, Gears of War...

"Ma marche sur la planète C. (...) La plus terrifiante expérience de ma vie..."

Dans un post poignant de transparence intitulé Walking on planet C (C pour cancer), publié sur le blog de son site Internet, Nile Rodgers décrit et écrit (nous vous le livrons dans son intégralité) : "Le 27 octobre 2010, j'ai découvert que j'avais un cancer agressif. En un instant, tout, dans mon univers fait de happy-music, a implosé. C'était comme si Jaws était en train de me dévorer sauvagement de l'intérieur. Les résultats de ma biopsie m'obligent à prendre des décisions importantes... très vite. Après avoir consulté de nombreux spécialistes, j'ai décidé de subir une intervention chirurgicale radicale pour tenter d'enlever le cancer dans sa totalité. Je ne l'ai dit qu'à une poignée de personnes ; je ne voulais pas que tout le monde s'inquiète, particulièrement ma famille, au moment des vacances. J'ai continué à faire comme d'habitude, aussi bien que je le pouvais, jusqu'à ce que, un jour, je ne puisse plus. Ma main a soudainement perdu en capacité musculaire et un certain nombre d'événements pénibles ont suivi.

Je viens de rentrer chez moi et je veux expliquer à tous ma disparition ces derniers temps, et partager ma vision de la vie, de la musique et des gens. Avant l'opération, je dois me préparer à un tas d'éventualités - la plus terrifiante expérience de ma vie. La mort rôdait mais je tâchais d'être positif, dans mon propre intérêt et dans celui de ceux qui m'entourent. Des marches quotidiennes de plus de 6 kilomètres constituaient une préparation essentielle pour l'opération et le traitement qui s'ensuivrait.

En marchant, la seule musique que j'écoute, c'est la musique que je me chante - ou bien la musique qui naît autour de moi. Ma première marche matinale a été totalement surnaturelle sur la planète C (une manière de désigner le cancer suggérée par un ami médecin). Il y avait du brouillard, c'était juste avant l'aurore. La chanson qui a surgi dans mon esprit : Let's dance. Et je me suis mis en route. Au bout de deux kilomètres, je suis arrivé à mon bar-restaurant habituel. J'ai commandé un café."

"Le cancer vous humilie, j'avais besoin de me trouver de la dignité"

"La chanson We are family passait et toute l'équipe chantait en choeur. J'ai dit : "Wow, c'est ma chanson !" et ils m'ont regardé comme si j'étais taré. Je connais tout le monde dans cette cantine depuis environ 20 ans - mais personne ne savait que je l'avais coécrite. Mes yeux se sont emplis de larmes. Un truc dingue. Je sais bien que les gens, d'une manière générale, ignorent quelles chansons les compositeurs signent - mais là, c'était, We are family, écrite par Bernard Edwards et Nile Rodgers, deux habitants de la ville. Je ne sais pas pourquoi, je me suis senti profondément blessé. Les larmes roulaient...

Le cancer est terrifiant. Ça vous fait réfléchir beaucoup. Mon ex-partenaire est mort et la plupart des gens n'ont pas conscience que les chansons qu'ils fredonnent chaque jour, c'est lui qui les a faites. Peut-être avais-je simplement peur de mourir et m'apitoyais-je sur mon sort - le cancer vous pousse à cela aussi. Mais ma tristesse, elle, était bien réelle. Le cancer est une maladie qui vous humilie, et j'avais besoin de me trouver de la dignité. J'ai essuyé mes larmes et dit aux employés du restaurant que j'avais écrit la chanson qu'ils chantaient. J'ai fini mon café, j'ai souri, j'ai serré tout le monde dans mes bras, et je leur ai dit au revoir.

Mes marches matinales ont maintenant un double objectif. Faire tout ce qui est en mon pouvoir pour guérir et tenter de faire que ce cancer soit le passé - et partager les "good times" et les souvenirs joyeux que j'ai d'un partenaire disparu avec tous ceux qui voudront écouter. Nous avons fait une musique fun qui permet à l'esprit de s'élever, et je suis fier de cela.

En quittant le restaurant, j'ai chanté We are family pour moi-même, trois fois, en entier... Sur tout le chemin du retour."

Ce témoignage, illustré par des photos saisissantes, est à retrouver sur le blog de Nile Rodgers, en cliquant ici.

"Au matin de l'opération, la mort semblait une bonne option"

Depuis, l'opération a eu lieu, à laquelle Nile Rodgers a consacré un autre récit :

"Par un froid matin de janvier, je me suis présenté pour mon opération. On m'a dit que mon cancer était à un stade avancé. Auparavant, je n'avais jamais entendu parler de l'échelle de Gleason, qui évalue le stade d'un cancer de la prostate.

Mon état s'était rapidement détérioré, depuis que CHIC avait assuré la première partie d'Earth, Wind and Fire quelques semaines avant. J'avais perdu tout contrôle musculaire, je ne pouvais plus tenir mon plectre. J'ai paniqué - mais j'ai fini le show en jouant avec les doigts. Dans les semaines qui suivirent, les choses ont continué à empirer et j'ai passé un certain nombre de tests neurologiques douloureux, à un cheveu de la torture médiévale. Ils n'ont rien révélé, mais je ne pouvais pas tenir quoi que ce soit pour autant.

Au matin de mon opération, la mort, sur laquelle je n'avais aucune emprise, était une option envisageable si jamais je devais ne plus jamais pouvoir jouer de guitare.

J'ai subi l'intervention, et je suis plein d'estime, d'amiration et de reconnaissance pour mes médecins et les équipes hospitalières. Mais l'histoire ne s'arrête pas là...

Dans les prochains jours, je vous tiendrai au courant de ma convalescence. Les détails de mon cas sont certes bizarres, mais d'autres peuvent connaître le même sort. Chacun mérite de vivre du mieux qu'il peut. Peut-être la façon dont je fais face pourra-t-elle trouver un écho chez certains d'entre vous."

Ce dernier post en date est à retrouver en cliquant ici. En espérant le suivant rapidement.

G.J.

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