En 1954, l'abbé Pierre lançait son appel à la solidarité. Soixante ans après et malgré sa mort en 2007, son combat contre le mal-logement se poursuit, porté haut par une pléiade de stars, dont la belle Nolwenn Leroy, marraine de la Fondation Abbé Pierre. Un combat qui lui tient tout particulièrement à coeur, elle qui a connu cette situation difficile dans sa jeunesse...
Sur les ondes de la radio RTL, la chanteuse, qui officiait en breton à l'occasion de la finale de la Coupe de France au Stade de France le week-end dernier, a présenté le nouveau projet imaginé pour soutenir la Fondation Abbé Pierre et sensibiliser les jeunes sur le mal-logement. Son nom : Abbé Road, dans un subtil jeux de mots associés à un fameux groupe anglais. Accompagnée de plusieurs artistes - Jeanne Cherhal, Joyce Jonathan, Rose, Renan Luce, Thomas Dutronc, Tété et Zaz -, Nolwenn Leroy a enregistré une chanson, Le chemin de pierre, dans laquelle on suit de jeunes musiciens face à "la galère des nuits sans toit" et "des chambres miteuses". Une autre version sera également proposée, revisitée par Kayna Samet, Zaho, Canardo, Corneille, Disiz et Rod Janois.
Une tournée des festivals d'été est attendue, avant un concert unique à la Cigale à Paris le 18 octobre. De quoi sensibiliser les jeunes, un public particulièrement touché par le mal-logement en France. "Cela touche les jeunes avant même de rentrer dans le monde du travail. Déjà en faisant leurs études, ils se retrouvent en pleine galère. L'égalité des chances ne représente plus grand-chose", confie-t-elle au micro de RTL, alors qu'elle explique qu'il lui est déjà arrivé de se faire couper au montage lorsqu'elle évoquait le mal-logement.
Aujourd'hui, Nolwenn Leroy porte le message de l'Abbé Pierre, et c'est avec émotion qu'elle raconte ce moment unique qu'elle a vécu : "Cela fait partie des moments qui changent la vie, lorsqu'il a pris ma main dans la sienne et qu'il m'a demandé de faire partie de ce comité de parrains et marraines." Chanteuse engagée, la jeune femme sait de quoi elle parle lorsque vient la question du mal-logement. "Moi aussi je me suis retrouvée à un moment de ma vie dans une situation de mal-logement lorsque mes parents se sont séparés", confie-t-elle sur les ondes de la radio. Et c'est grâce à sa grand-mère, qui les a recueillies, elle, sa mère et sa soeur, que la famille ne s'est pas retrouvée dans la galère : "[Sans ma grand-mère] on se serait retrouvées dans une galère comme beaucoup de gens."
Nolwenn Leroy, une interview à retrouver sur le site de RTL