À peine deux années sont passées depuis que Géraldine Nakache et Leïla Bekhti sortaient de nulle part pour quelques étincelles remarquées. Pétillantes et modernes, elles incarnaient les deux héroïnes de Tout ce qui brille, tentées par les lumières et la mascarade de la ville depuis leurs HLM de banlieue parisienne.
Avec son co-réalisateur Hervé Mimran, Géraldine Nakache faisait ses premiers pas de cinéaste devant 1,4 million de spectateurs. De son côté, Leïla Bekhti décrochait le César du meilleur espoir, première reconnaissance d'une carrière confirmée depuis. Si les deux actrices n'étaient pas amies avant le tournage de Tout ce qui brille, elles sont devenues inséparables depuis et réitèrent l'expérience dans Nous York, une comédie qui sortira le 7 novembre mais qui se paye déjà quelques pages dans Studio Ciné Live.
Sur le papier, Nous York ressemble à la suite rêvée de Tout ce qui brille, saupoudré de 2 days in New York de Julie Delpy. Quelques années après leur incursion dans les sphères branchées de Paris, les deux copines auraient pu repousser les frontières jusqu'à New York. L'une serait devenue l'assistante d'une célèbre actrice, l'autre, modeste employée d'une maison de retraite. Dans cette parenthèse presque enchantée, trois amis de banlieue débarquent pour fêter un anniversaire - et accessoirement, tester les liens qui les unissent depuis des années.
La ressemblance est moins une volonté qu'un élan naturel pour Hervé Mimran : "Il ne s'agissait évidemment pas de faire Tout ce qui brille 2 mais de continuer à explorer une problématique qui nous est chère : la question de l'identité, à travers, cette fois-ci, des personnages de notre âge et via un vrai film de bande". Car après plusieurs pistes de scénario, les deux réalisateurs ont écouté leur producteur Farid Lahouassa et sont revenus à leur première idée, "qu'on avait fui parce qu'on se disait que ça paraîtrait trop simple".
Le choix du décor est là encore un vrai plaisir : "C'est notre amour de cette ville qui nous a donné envie de tourner là-bas. Avec cette idée de raconter ce qu'on a pu vivre : la manière dont les Français appréhendent leur premier voyage à New York, avec une série de clichés dans leur tête", explique Géraldine Nakache. Avec au passage, un détail qui leur a facilité la vie : "Pour nous, réalisateurs, il y a cependant un vrai grand avantage à tourner ici : les journées de travail font douze heures. Soit quatre de plus qu'en France".
Devant la caméra, celle-ci convoque une nouvelle fois Leïla Bekhti, Nader Boussandel et Manu Payet : "On a vraiment écrit ce film pour Leïla, Manu et Nader, tout bêtement parce qu'on aime imaginer des dialogues avec eux". Le nouveau venu Baptiste Lecaplain vient s'ajouter au trio de Tout ce qui brille, tandis que les deux réalisateurs sont désormais capables de cerner leurs ambitions avec plus de précision : "Tout ce qui brille nous a appris à aller droit au but. On sait désormais pointer en amont d'une scène les choses qui ne servent à rien mais qu'on tournait juste pour se couvrir au montage. Sur Nous York, on affirme plus nos choix et nos envies".
Alors que Géraldine Nakache s'apprête à partir Sur la piste du Marsupilami dès le 4 avril et que Leïla Bekhti sera à l'affiche du polar Mains armées avec Roschdy Zem le 11 juillet, le duo se retrouvera à Nous York dès le 7 novembre. Avec en bonus, les apparitions de Sienna Miller et Dree Hemingway, arrière-petite fille du célèbre écrivain.
Retrouvez l'article en intégralité dans Studio Ciné Live, avril 2012.