La langue de bois, il ne connaît pas ! Acteur et réalisateur depuis plus de vingt ans désormais, Olivier Marchal n'est pas du genre à éluder les questions difficiles, que cela concerne sa place et son rôle dans le cinéma français, ou bien son ancien travail dans la police, lui qui est passé pendant plusieurs années par la PJ parisienne et qui aime se servir de son expérience pour ses films.
Mais désormais, comme il l'a annoncé en interview à nos confrères de Voici cette semaine, plus question d'aborder un sujet sur lequel il s'est beaucoup exprimé ces derniers mois : les violences policières. Très engagé sur ce difficile débat de société, il avait pris la défense de son ancienne profession, niant que le problème soit aussi grand que certains le prétendent.
Fustigeant notamment Omar Sy, qui avait appelé à manifester contre les violences policières à l'été 2020, il avait déclaré en avoir "marre que des espèces d'acteurs de deuxième zone continuent à chier sur les flics alors que ce sont des gens qui vivent dans des quartiers privilégiés et qui font des métiers de privilégiés". Une prise de position qui lui ressemble mais qui lui a attiré des ennuis.
"Ce sont mes enfants qui sont menacés de mort", a-t-il en effet révélé à l'hebdomadaire, expliquant que le débat avait été "très loin". Alors pour Léa (28 ans), Zoé (24 ans et actrice comme lui et son ex-femme Catherine), Ninon (16 ans) et Basile (13 ans), le réalisateur de 36, Quai des Orfèvres a décidé de garder ses opinions pour lui... bien qu'il soit toujours aussi remonté.
"Alors tous ces pseudo-acteurs qui ont commencé à prendre des positions sur des choses qu'ils ne connaissent même pas... Il y a évidemment quelques brebis galeuses dans la police, mais en France, on n'est pas à une bavure par semaine, mais à une tous les deux ans", argumente-t-il dans Voici. Une petite phrase qui risque d'encore faire polémique à l'heure où les décès pour refus d'obtempérer explosent...
En tout cas, l'acteur à l'affiche récemment de sa série polar Les Rivières pourpres semble s'être résigné, même s'il continue d'exprimer ses craintes pour le monde de demain : "Je laisse le monde aller vers où il va, c'est-à-dire pas grand-chose. Et comme disait Simone de Beauvoir : 'la mort nous paraît bien moins tragique quand on est fatigué'. Je commence à en avoir plein le c**. Moi, j'ai fait ma vie, je suis allé au bout de mes rêves. C'est juste que j'ai des enfants, et j'ai les jetons pour eux, de les projeter dans ce monde d'enc*lés. Mais c'est comme ça". Des opinions qui ne devraient pas plaire à tout le monde...