Ils sont les losers par excellence. Ceux à qui rien ne profite et qui accumule les pires déboires, pourvu que l'on puisse avoir matière à se moquer d'eux, pour finalement les sentir plus attachants que ridicules. Parfois même, certains peuvent devenir des héros. A l'instar de notre duo Vince Vaughn / Owen Wilson, couple vedette de la comédie de Shawn Levy, Les Stagiaires. L'occasion de dresser un top 10 des meilleurs (et quelque part pires) losers de la comédie américaine.
Vince Vaughn / Owen Wilson, les revenants
Dans la catégorie des duos de losers par excellence, ce couple de comédiens place la barre très haute. De retour à l'écran après l'excellent et mémorable Serial Noceurs, nos deux acolytes mettent une énergie sans borne à nous faire rire, à nous toucher et nous séduire dans Les Stagiaires. Un film dans l'air du temps où deux ex-entrepreneurs se retrouvent sans travail, la faute à la crise et à l'âge, et décident de se lancer dans un stage chez Google. A priori, le job de rêve pour tout Américain.
Ben Stiller, le maître incontesté
Notre roi de la lose. Ben Stiller, c'est la double casquette d'acteur et réalisateur, excellant dans ce registre qui vise à dresser le portrait de mecs pas franchement vernis. A commencer par Mary à tout prix qui a clairement fait exploser sa carrière. Depuis, des films comme Polly & Moi, la trilogie Mon beau-père avec Robert de Niro et des réalisations comme Zoolander ou Tonnerre sous les tropiques ont fait de lui un maître incontesté. Au point d'être l'un des pontes du Frat Pack, groupe non officiel qui regroupe les meilleurs acteurs de comédie US.
Jim Carrey, le précurseur
Dans le genre loser, Jim Carrey est un grand, très grand spécialiste. Dans les années 1990, il est même un précurseur. Une sorte de Chaplin de la loose. Mimiques, sens de la répartie, malchance en cascade, Jim Carrey s'impose comme l'homme parfait. De Dumb & Dumber à Menteur Menteur en passant par The Mask et plus récemment Bruce tout-puissant ou Monsieur Popper et ses pingouins, Jim Carrey cumule. Mieux, ce rôle de loser, Carrey sait le sublimer dans d'autres registres, comme Eternal Sunshine of Spotless Mind et The Truman Show.
Michael Cera / Jonah Hill, les plus graves
Retour au duo avec cet improbable couple de jeunes comédiens encore méconnus jusqu'au succès de SuperGrave. La comédie culte, mettant en scène deux amis et leurs défauts devant se séparer après avoir passé l'enfance et l'adolescence ensemble, a largement séduit le public. D'autant qu'en la matière, les deux ont fait leur preuves ensuite. Michael Cera (vu dans Juno) cartonne avec Be Bad et Scott Pilgrim, quand Jonah Hill se fait remarquer dans American Trip ou 21 Jump Street.
Zach Galifianakis, Very Good Trip
Pour le grand loser de la franchise Very Bad Trip à cause de qui souvent les choses dérapent, la comédie rime avec mouvement. Soit le road-movie (Date Limite, avec Robert Downey Jr.), soit la comédie avec gags en cascade comme Very Bad Trip. Ce parfait costume de loser, l'acteur américain, à la barbe aussi culte que ses réparties, le conserve y compris au côté de Will Ferrell dans Moi, député.
Jason Biggs, American Loser
Des générations ont grandi avec l'image de ce jeune étudiant à la recherche de sensation les doigts (et le reste) dans une tarte aux pommes. Humilié par ses parents, il s'est juré avec sa bande de potes de perdre sa virginité avant la fin de l'année scolaire. C'est cul-te et American Pie a connu un très vif succès auprès des jeunes adolescents de la fin des années 1990. Jason Biggs ne s'en est jamais remis.
Will Ferrell, le tôlier
Voici un cas bien particulier que celui de Will Ferrell. Très talentueux, mais hélas souvent boudé en France en dehors d'une fanbase lui vouant un culte sans borne, Ferrell est un brillant loser. Malin même. Parce qu'il ne l'est jamais vraiment. Mais son meilleur exemple reste probablement, en dehors de Ron Burgundy, sa partition dans Les rois du patins, où devenu patineur au sommet, il se bat sur la première place d'un podium et voit sa carrière voler en éclat.
Steve Carell, 50 ans toujours loser
Rejeton du petit écran puisque popularisé le Daily Show puis par The Office, Steve Carell a brillé dans le rôle du parfait loser au cinéma. Pour cela, il a fallu que Judd Apatow lui confie le rôle de 40 ans toujours puceau, où il tient le rôle principal. Son air naïf de victime facile lui permet de briller dans La légende de Ron Burgundy mais aussi récemment dans Crazy Night avec Tina Fey.
Jack Black, loser extra-large
Pour l'hilarant Jack Black, être un loser se cultive dans le temps. De L'amour extra-large au très bon Bernie (toujours pas sorti en France), il est une figure récurrente lorsqu'il s'agit d'évoquer le sujet. L'acteur, également guitariste chez Tenacious D, a poussé le vice jusqu'à son paroxysme. Quand on loose, autant le faire bien, jusqu'à se vautrer dans les pires nanars. En campant Gulliver, Jack Black avait peut-être touché le fond.
Jason Segel, sans lui, rien ne va
A l'instar de Seth Rogen, c'est aussi grâce à ce physique particulier de nounours incapable d'être méchant et à qui il arrive les pires emmerdes que Jason Segel explose sur le grand écran. Trône sur son CV la comédie Sans Sarah rien ne va où, plaqué par sa copine (Kristen Bell), il décide de prendre son envol pour quelques vacances, histoire d'oublier. C'est sans compter son ex qui a choisi la même destination...
Parmi les absents, nous n'oublions pas Paul Rudd (En cloque - mode d'emploi), Luke Wilson (Ma super ex), Justin Long (Admis à tout prix), Seth Rogen (Délire Express) ou encore Jesse Eisenberg (Bienvenue à Zombieland).
C.R.