Patrick de Carolis est au coeur de l'autre affaire Bygmalion. Tandis que l'UMP vit une crise majeure, l'ancien président de France Télévisions a été mis en examen pour "favoritisme", tandis que Bastien Millot, son ancien bras droit au sein du Service public et cofondateur de Bygmalion, est mis en examen pour "recel de favoritisme". Lundi 26 mars, LePoint.fr révélait que de Carolis, via sa société Patrick de Carolis Consulting et Participations, aurait touché 120 000 euros de Bygmalion (47 800 euros en 2011 et 71 700 en 2012). "Des rétrocommissions ?", s'interrogeaient nos confrères. Patrick de Carolis annonce qu'il va porter plainte pour diffamation pour ces allégations qu'il estime "fausses, inacceptables et diffamatoires".
"Les honoraires perçus par la société de conseil de Patrick de Carolis correspondent à des prestations réelles et à un travail effectif, expliquent ses avocats dans un communiqué transmis à l'AFP. Patrick de Carolis, à la fin de l'année 2010, alors qu'il n'était plus à la tête de France Télévisions, a été sollicité en qualité de consultant par Bygmalion pendant une période de 6 mois pour certains dossiers ayant un lien direct avec ses compétences, à savoir l'élaboration d'un dossier à l'attention du CSA pour la création d'une chaîne de télévision locale ainsi que la conception de la grille des programmes de cette chaîne. Patrick de Carolis a également été sollicité à l'occasion de la création d'un musée", précisent-ils.
"Ses conseils ont donné lieu à une facturation de la part de l'entreprise de Patrick de Carolis et ont été comptabilisés de manière transparente. Écrire ou laisser entendre que les sommes perçues seraient la contrepartie des contrats conclus entre France Télévisions et Bygmalion, est absolument faux, inacceptable et diffamatoire, écrivent Mes Michel Beaussier et Anastasia Pitchouguina, du barreau de Paris. Ces allégations mensongères portent atteinte à son honneur et sa considération et c'est pourquoi Patrick de Carolis engage une procédure en diffamation contre les auteurs de ces allégations."
"Il est acquis qu'à aucun moment il n'a été donné instruction par quiconque à France Télévisions pour que soient contournées les règles en vigueur aux fins de privilégier Bastien Millot ou Bygmalion. Toutes les mesures de vérification et de contrôle nécessaires préalables avaient été mises en place, et ce n'est qu'après accord des directions compétentes que les contrats ont été conclus et exécutés", affirment les avocats de Patrick de Carolis.
Dans son audition, Patrick de Carolis affirmait que ce n'était pas "au président de France Télévisions de négocier les contrats en-deçà de 2 millions". Il ajoutait n'avoir "pas donné d'accord à M. Millot". Patrick de Carolis n'avait pas souhaité lundi répondre aux sollicitations du Point.fr. C'est donc devant un tribunal que le présentateur de Des racines et des ailes retrouvera nos confrères.