Après cinq mois d'enquêtes, huit plaintes et autant de victimes présumées, l'enquête pour "viols", "agressions sexuelles" et "harcèlement sexuel" visant Patrick Poivre d'Arvor a été classée sans suite. D'après une information du Parisien datée du 25 juin 2021, le parquet de Nanterre a fermé l'enquête préliminaire concernant l'ancien présentateur du 20 heures de TF1, estimant que les crimes et infractions sont prescrits.
Avec son livre Pandorini (ed. La Grenade), la journaliste et auteure Florence Porcel expliquait avoir été violée à deux reprises par PPDA. Elle avait rassemblé une vingtaine de femmes qui avaient toutes gravité dans l'entourage de Patrick Pouvre d'Arvor. Huit d'entre elles avaient déposé plainte : quatre pour "viols" et quatre autres pour "agressions sexuelles" et "harcèlement sexuel". Catherine Denis la procureure de la République de Nanterre a pris la décision de clôturer cette enquête préliminaire, après cinq mois d'investigations, et malgré de nouveaux témoignages parvenus cette semaine.
La procureure de Nanterre "qui a voulu boucler la procédure avant son départ à la retraite cet été", explique Le Parisien, se fonde sur les éléments recueillis par les policiers de la brigade de répression de la délinquance contre la personne, du moins pour le cas de Florence Porcel. Elle décrivait pourtant l'emprise exercée par PPDA, leur 36 années de différence d'âge, un premier viol en 2004 et un autre, une fellation forcée, en 2009 dans les locaux de Boulogne-Billancourt. Interrogé en tant que témoin libre le 18 mai dernier, l'ancien présentateur avait réfuté ces accusations, accusant son ancienne collaboratrice d'avoir "sciemment inventé toute cette histoire".
Dominique Ambiel, grand ami de PPDA et producteur de son émission littéraire Vive les livres sur CNews, lui a fourni un alibi pour la journée du 29 avril 2009, expliquant que le bureau de son collègue, tout en vitres, lui aurait permis de voir la scène de viol. De plus, des échanges de Florence Porcel avec une amie au sujet de PPDA avaient été diffusés par la défense. Elle n'a jamais caché avoir voué une admiration pour le journaliste à l'époque et dit avoir été sous son emprise, concédant une relation sexuelle consentie entre les deux viols présumés.
Des vérifications sur l'agencement du bureau de PPDA, établies des années après les crimes supposés, ont été réalisées par les policiers, sans la présence de Florence Porcel. Ceux-ci ne correspondraient pas avec les plans dessinés par l'accusation ainsi que des photos de jeunes femmes dans son bureau. Ses conseils Me Emmanuel Moyne et Me Joséphine Doncieux regrettent qu'aucune vérification complémentaire n'ait été organisée quant à des travaux dans son bureau. Ils demandaient également à ce que les autres femmes victimes de PPDA qui se sont manifestées pendant la procédure soient entendues. Les autres plaintes déposées écopent toutes de prescriptions.