La pudeur, c'est ce qui le caractérise : humoriste de talent, devenu un acteur de plus en plus réputé au fil du temps, Patrick Timsit n'est pas du genre à trop s'exposer ou à courir les interviews mondaines. Et encore moins au sujet de sa vie privée : discret, le père de deux fils, qui sera dans la série Capitaine Marleau sur France 2 ce vendredi soir, parle très rarement de lui et de ses proches, qu'il protège farouchement.
Une discrétion qui lui vient sans doute de son enfance, marquée par plusieurs gros traumatismes. Dont l'un très difficile à oublier : à l'âge de trois ans, il a en effet été kidnappé ! A peine arrivé en France avec ses parents, qui avaient fui l'Algérie en guerre quelques mois auparavant, il fait "la Une de France Soir", comme l'avait expliqué l'animateur Thomas Isle dans une interview en novembre dernier sur Europe 1. Car son ravisseur avait demandé une rançon !
Des faits confirmés par Patrick Timsit, qui n'a pas souhaité s'étendre sur le sujet, mais qui a tout de même expliqué que les faits "étaient très sérieux car la personne a été arrêtée", et qu'ils étaient sans doute liés "à la guerre d'Algérie". Il faut dire que si ses parents ont quitté le pays lors de la guerre d'indépendance, pour venir vivre en France, c'est parce qu'il avait déjà failli mourir tout petit.
"Il y a eu une bombe en bas de l'immeuble, la baie vitrée explose. Parait-il, j'ai été sauvé par la bâche. Tous les éclats de verre ont atterri près du petit lit où je faisais la sieste. Ce jour-là, mon père a dit à ma mère : 'On s'en va dans une heure'. Elle a eu une heure pour préparer nos affaires et quitter un pays", avait-il expliqué dans une autre interview il y a quelques années.
Une enfance particulière pour le papa de Lazard (30 ans) et Lucien (14 ans) mais dont il garde tout de même un bon souvenir : "J'ai le souvenir de la Place de la République, rue du Temple. Mon père qui avait une maroquinerie, et moi qui travaillais déjà. C'était une autre époque ! J'ai vendu ma première paire de chaussures j'avais quatre ans ! Ma mère préférait que je joue dans la boutique. Imaginez pour un enfant, c'était le rêve. Je jouais dans la réserve avec les étagères, j'allais me planquer derrière les sacs (...) Je vous dis, c'était une autre époque !", a-t-il confié à Thomas Isle. Des souvenirs moins traumatisants que les premiers, il faut le dire !