Retour à la case tribunal pour Phil Rudd. Condamné il y a dix jours pour menaces de mort et possession de drogues, le batteur d'AC/DC était de retour au tribunal en Nouvelle-Zélande aujourd'hui, lundi 20 juillet. Le musicien est accusé d'avoir enfreint les conditions de son assignation à résidence en détenant et en consommant de l'alcool.
Toujours rebelle à 61 ans, Phil Rudd avait été arrêté samedi soir, chez lui, à Tauranga. Soupçonné de ne pas avoir respecté les conditions de son assignation à résidence, le batteur d'AC/DC a été placé en détention une partie du week-end avant d'être convoqué au tribunal aujourd'hui, où il est arrivé dans un blouson en cuir ornée du logo de son célèbre groupe mais ne s'est pas prononcé sur sa culpabilité.
Libéré sous caution, Phil Rudd, derrière les fûts d'AC/DC de 1975 à 1983, puis à partir de 1994, a vu la justice fixer une nouvelle audience le 3 août. Le batteur, qui n'a pas souhaité faire de déclarations à la presse en quittant le tribunal, devra également se soumettre à des tests aléatoires de dépistage d'alcool et de drogue. Il ne pourra toutefois pas plaider l'ignorance puisque le juge avait prévenu qu'il atterrirait en prison s'il enfreignait les conditions de sa liberté surveillée, au cours de son jugement le 9 juillet dernier. "Les tentations d'une vie de rock star ont causé votre chute", avait estimé Thomas Ingram.
Comme la justice, AC/DC semble également lassé par le comportement de Phil Rudd, chez qui la police avait retrouvé 0,5 g de méthamphétamines et 91 g de cannabis durant l'été 2014. Les légendes australiennes, déjà affectées par le départ de leur guitariste Malcolm Young, malade, l'ont ainsi remplacé par Chris Slade, le batteur du groupe au début des années 1990, pour leur tournée Rock or Bust. "C'est un grand batteur et il a fait beaucoup pour nous. Mais il s'est laissé aller. Ce n'est plus le Phil que nous connaissions", avait dit le mythique guitariste Angus Young, en mai dernier.