Philippe Katerine, artiste iconoclaste, fait la couverture du magazine Les Inrockuptibles et il ne fait pas, comme à son habitude, les choses à moitié. L'auteur-compositeur-interprète, acteur, réalisateur, dessinateur, écrivain et plasticien de 55 ans (et cousin du ministre de l'Intérieur !) pose nu avec un drap blanc pudique pour cacher le minimum. La personnalité inratable des JO de Paris 2024 a d'innombrables projets à défendre dont un nouvel album, Zouzou. Une oeuvre dans laquelle on peut entendre la voix de sa fille aînée. Il en dit plus sur cette enfant talentueuse que le grand public ne connaît pas bien encore.
Père de deux garçons, Billy (13 ans) et Alfred (12 ans) avec la comédienne Julie Depardieu qu'il a rencontrée sur le tournage de Je suis un no man's land, Philippe Katerine est aussi le père d'Edie, née en 1993. De sa mère, on ne saura rien car son identité reste mystérieuse, mais on en apprend plus sur le lien père-fille qu'ils ont construit, notamment sur le plan artistique. Sur son nouvel album, Edie fait un numéro d'imitation vocal qualifié d'exceptionnel par Les Inrocks : "Oui ma fille s'est découvert un don d'imitatrice il y a deux ans. On partage ensemble ce goût pour ces chanteuses [Juliette Armanet, Angèle, Camélia Jordana, Pomme, Clara Luciani, Zaho de Sagazan] et cette actrice [Adèle Exarchopoulos]. On se croit singulier alors qu'on est plutôt une foule !"
La musique, Edie est tombée dedans dès sa naissance. "On chante souvent à deux voix, on fait du karaoké", raconte celui qui a déjà collaboré avec sa fille pour le titre A toi - A toi, en 2010. "La musique est un moyen de communication très drôle entre un père et une fille," ajoute-t-il. Ils collaborent aussi à la radio ensemble puisque celui qui fait de truculentes chroniques désormais sur France Inter a proposé à son aînée d'interpréter sa chanson en direct : "Elle a plusieurs voix en elle."
Il y a deux ans, l'ex d'Helena Noguerra était revenu sur la naissance de sa fille, arrivée quand il avait 24 ans et pas beaucoup de sous en poche. "Quand ma fille est née, j'habitais chez ma soeur, se souvient-il. Donc ça tournait mal, fallait s'accrocher un peu. J'étais à l'accueil des taxis à ce moment-là. Il fallait que je trouve de l'argent. Il y a des concerts qui m'ont sauvé la mise. Mais quand on a une bouche à nourrir, ça change tout. Tu n'as plus le choix, il faut arrêter les conneries. Ce n'était pas évident car c'était précaire ma situation", confiait-il avec sincérité dans l'émission Moonwalk de France.tv Slash. Aujourd'hui réclamé partout dans la musique aussi bien qu'au cinéma, il peut être serein pour sa progéniture - qui a accueilli un nouveau membre à quatre pattes - et continuer ses mille et une fantaisies.