Hospitalisé au service de réanimation du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) après son grave accident de voiture survenu vendredi dernier, Pierre Palmade n'a pas encore pu être auditionné par la police. Il est pour rappel exposé à des poursuites pour "homicide et blessures involontaires par conducteur sous l'emprise de stupéfiants", les analyses toxicologiques ayant révélé la prise de cocaïne au moment des faits.
Ce mardi 14 février, comme l'a révélé Le Parisien, l'équipe médicale qui a pris en charge l'humoriste doit procéder à un nouvel examen de son célèbre patient. Le but étant de donner son accord pour une audition - sous le régime de la garde à vue - de l'artiste par les policiers de Melun. Sauf aggravation de son état de santé, il devrait être entendu dès mardi soir ou mercredi. Se posera ensuite la question d'une présentation devant un juge d'instruction, et même d'un placement en détention provisoire en raison de la gravité des faits. Il pourrait encourir jusqu'à 10 ans de prison.
Rien qui ne témoigne d'un trafic
A noter qu'en parallèle, les policiers recherchent activement les deux individus qui étaient présents dans le véhicule de l'humoriste au moment de l'accident et qui ont pris la fuite. Un comportement irresponsable passible de poursuites pour "non-assistance à personne en danger". Le ministère de l'Intérieur a notamment appelé les deux fuyards à se rendre lundi. Leur identité pourrait notamment être révélée grâce à l'exploitation du téléphone de Pierre Palmade, qui avait été saisi dimanche lors d'une perquisition menée dans sa maison de Cély-en-Bière (Seine-et-Marne) par les gendarmes de la brigade de recherches de Fontainebleau.
Ces enquêteurs avaient été saisis par le parquet de Melun dans le cadre d'une seconde enquête ouverte pour "infraction à la législation sur les stupéfiants". Une procédure parallèle visant à éclaircir la détention et l'usage de stupéfiants de l'humoriste, ainsi que ses liens avec d'éventuels fournisseurs de drogues. Ce qui a notamment permis à la justice d'opérer une perquisition chez lui. Les enquêteurs ont notamment découvert du matériel d'injection usagé, visiblement destiné à l'injection de cocaïne, des seringues, ainsi qu'un reliquat de produit liquide en cours d'analyse.
Mais aucune trace de stupéfiants purs, à la grande surprise des policiers et gendarmes : "On a des traces de produits, rien qui ne témoigne d'un trafic. En revanche, la perquisition démontre de façon évidente un usage de stupéfiants." Mais cette absence de drogues retrouvées au domicile de Pierre Palmade a fait naître un doute sur un possible "nettoyage" de preuves par de tierces personnes, puisqu'il s'est écoulé plus de 24 heures entre l'accident et la perquisition. Affaire à suivre...