L'affaire avance petit à petit. Accusé de différentes agressions sexuelles depuis deux ans, Patrick Poivre d'Arvor a finalement été convoqué dans la journée du jeudi 6 juillet 2023 par la brigade de la répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la police judiciaire de Paris. Le journaliste à l'image très entachée, et qui vient de subir la perte de son épouse Véronique, y a été confronté, pendant pas moins de deux heures, à l'une des plaignantes, comme l'a rapporté Franceinfo. Cette dernière a dénoncé des faits remontant au mois d'avril 2018. Lors d'une soirée, PPDA l'aurait tout bonnement embrassée de force. N'étant pas prescrite, cette agression sexuelle présumée pourrait conduire à des poursuites pénales.
Cette rencontre était très attendue pour les autres plaignantes du dossier, lesquelles espèrent désormais une avancée dans l'enquête. Sur Twitter, Cécile Delarue, qui a témoigné contre Patrick Poivre d'Arvor pour harcèlement sexuel, a notamment écrit, non sans regret : "Première confrontation après deux ans de procédure. Rappelons que pour l'instant PPDA n'a toujours pas été mis en examen. Ni placé en garde à vue."
La journaliste Hélène Devynck, ancienne assistante de PPDA de 1991 à 1993, a également réagi sur la Toile. "Force à elle ! Plus de 45 femmes ont raconté à la justice les viols, agressions et harcèlements de PPDA. C'est la première fois qu'il est confronté à l'une d'entre nous depuis 2 ans."
Patrick Poivre d'Arvor fait l'objet de graves accusations depuis plus de deux ans maintenant. Tout a commencé avec l'écrivaine Florence Porcel qui a révélé en février 2021 avoir été violée par l'ex-vedette de TF1. Puis vingt autres femmes sont par la suite sorties du silence pour apporter leurs témoignages, tous liés à des violences sexuelles ou à du harcèlement. Pas moins de seize victimes présumées sont allées jusqu'à porter plainte, dont huit d'entre elles dénoncent un viol. L'ex de Claire Chazal a de son côté toujours nié fermement les faits qui lui sont reprochés. Il a même porté plainte avec constitution de partie civile pour "dénonciation calomnieuse" contre ces seize femmes.
Patrick Poivre d'Arvor reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.