S'il continue à tromper l'attention du public avec succès quant à son histoire d'amour avec Meghan Markle, qui a connu un nouveau chapitre avec le séjour incognito du couple en Norvège, le prince Harry ne passe pas inaperçu quand il fait son jogging en bande dans les rues de Londres !
Le prince anglais de 32 ans devrait, tout comme William et Kate, s'investir plus activement dans la vie officielle de la couronne en 2017 pour aider à décharger un peu la reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg, tous deux nonagénaires désormais. Actif, il l'a particulièrement été jeudi 26 janvier 2017 à l'occasion de sa visite à un groupe de jeunes sans-abri épaulés par The Running Charity, association qui tente de leur redonner confiance et de leur faire acquérir des compétences en les incitant à courir : quel meilleur moyen que quelques foulées pour Harry de découvrir le travail de l'organisme ?
Equipé de baskets, d'un legging et d'un T-Shirt Aasics floqué au nom de The Running Charity, il s'est donc élancé dans les rues du paisible quartier résidentiel de Willesden Green (nord-ouest de Londres), après une séance d'échauffement à base de squats, avec un petit groupe de runners - et un agent de protection - pour courir deux kilomètres, bouclés en 17 minutes. Un vrai train de sénateur qui ne risquait pas poser de problème à cet ancien officier de l'armée de l'Air capable de courir des semi-marathons. Ce qu'a d'ailleurs confirmé l'un des participants : "Il a tout trouvé facile", a commenté Claude Umuhire, ancien SDF qui a couru le marathon de Londres et s'investit au sein de The Running Charity. La sortie du prince a fait quelques heureux dans le quartier, entre une femme qui sortait de chez elle en voiture et s'est arrêtée pour prendre des photos et un homme qui traversait au feu : "La joie sur son visage, c'était tellement marrant, ses yeux se sont écarquillés, il était trop content", a observé Claude.
Le soutien du prince Harry à The Running Charity n'est pas anecdotique : si le fils du prince Charles partage avec son frère William une forte sensibilité à la cause des jeunes sans-abri, ils l'ont héritée de leur mère Lady Di. La princesse Diana avait justement inauguré en 1995 le foyer Depaul dans lequel Harry s'est rendu, en cette année qui marquera le 20e anniversaire de sa disparition tragique ; sur l'un des murs, une photo, que le jeune homme n'a pas manqué d'observer avec émotion, en témoigne. "Elle avait vraiment noué des liens avec les jeunes et elle était revenu en privé pour faire des jeux de ballon avec eux", s'est remémoré Martin Houghton-Brown, qui dirige les foyers Depaul au niveau national.
Lundi dernier, le prince Harry se dédiait déjà à l'une des causes qui lui sont le plus chères, celle des blessés de guerre et anciens combattants, en se mobilisant une fois de plus auprès de l'association Help for Heroes. L'organisme d'aide à la réhabilitation des soldats et leur réinsertion dans la vie sociale a lancé un programme, baptisé Hidden Wounds ("blessures invisibles"), qui met l'accent sur la santé mentale - son grand cheval de bataille avec le duc et la duchesse de Cambridge - et le processus de guérison psychologique. Lui-même avait reçu un soutien de cet ordre après son retour de son premier déploiement en Afghanistan, en 2008.
Au cours de ses échanges avec des vétérans de la Tedworth House dans le Wiltshire, Harry a confié, comme on le savait déjà, que la vie de militaire lui manquait, lui qui a quitté la RAF en 2015 pour consacrer plus de temps à son travail royal et associatif. En particulier, l'humour noir et la camaraderie.
Par ailleurs, signe définitif que sa carrière royale prend de l'ampleur, le prince Harry a été nommé dernièrement parrain d'un programme de protection des rhinocéros au Botswana, qu'il considère comme sa "seconde maison", Rhino Conservation Botswana. Un rôle officiel qui s'inscrit dans son implication de longue date, humanitaire et environnementale, en Afrique, où il vient notamment en aide aux enfants défavorisés du Lesotho via son association Sentebale. "J'ai eu la grande chance de visiter le Botswana depuis plus de 20 ans et je suis incroyablement heureux de pouvoir le considérer comme ma seconde maison. Etre parrain de RCB, c'est l'opportunité de rendre quelque chose à un pays qui m'a tant donné", s'est-il félicité dans un communiqué signalant sa nomination et accompagné d'images de son travail auprès de l'organisme. Un jalon de plus dans sa love story fabuleuse avec le continent africain, initiée par la princesse Diana.
Après avoir aidé pendant plusieurs semaines au déplacement de centaines d'éléphants d'une réserve à une autre au cours de l'été, il s'était rendu en septembre au Botswana pour une opération de puçage de rhinocéros menacés d'extinction. "Si nous ne pouvons pas sauver ces animaux, qu'est-ce que nous pouvons sauver ?", s'insurge-t-il en évoquant le cas de cette espèce, le rhinocéros noir, qui "mérite le plus grand respect" et dont la population augmente depuis sa réintroduction au Botswana tandis qu'elle décroît ailleurs.
Dans la revue Town and Country, le prince anglais évoquait sa passion pour l'Afrique, où il aimerait passer plus de temps : "C'est là que je me sens le plus moi-même, plus que n'importe où ailleurs dans le monde. J'ai cette intense sensation de totale relaxation et de normalité, ici. Ne pas être reconnu, me perdre dans la savane avec les gens qui ont le plus les pieds sur terre, avec des personnes dévouées à la protection de l'environnement sans autre but, sans agenda, qui sacrifieraient tout pour que la nature aille mieux..."
De son côté, Meghan Markle, qui a en commun avec lui un tempérament altruiste, est récemment partie en Inde pour une opération de l'organisme World Vision, dont elle est ambassadrice, auprès des femmes et des jeunes filles vulnérables.