Quelques jours après avoir organisé à Kensington Palace, où il réside, un grand concert au profit de sa fondation Sentebale, qui vient en aide aux enfants du Lésotho victimes des ravages du VIH, le prince Harry prolongeait son engagement avec une initiative originale : le frère de William a subi un test de dépistage diffusé en direct sur la page Facebook de la monarchie britannique !
Champion de la jeunesse et des blessés de guerre, les deux causes auxquelles il consacre prioritairement son énergie, Harry a donc fait une incursion remarquable et remarquée sur le terrain de la santé. Afin de sensibiliser le public à l'importance du dépistage, le prince britannique de 31 ans a montré par l'exemple combien cette procédure est simple et rapide, partageant en vidéo son expérience en direct depuis le Guy's and St Thomas' Hospital de Londres. Incitant le plus grand nombre à l'imiter, le trublion de la famille royale, incorrigiblement célibataire, a assorti son message d'un trait d'humour bien digne de lui : "Alors, que vous soyez un homme, une femme, gay, hétéro, noir, blanc, n'importe quoi - même rouquin -, pourquoi vous ne viendriez-pas faire le test ?" Une invitation qui doit ravir la princesse Stéphanie de Monaco, inlassablement engagée dans la lutte contre le sida et le VIH, qui opère chaque année sur le Rocher l'opération de sensibilisation et de dépistage gratuit Test in the City.
S'il a admis être un peu "nerveux" en prenant place avec le professionnel Robert Palmer, le prince Harry n'a guère eu le temps de stresser : "On peut voir le résultat par soi-même pendant qu'on est dans la pièce, et nous pouvons apporter une réponse à cela immédiatement", s'est-il entendu expliquer. Et de s'extasier : "C'est fou comme c'est rapide, parfois il faut attendre des semaines pour des analyses de sang." De fait, une piqûre au doigt, une petite minute et quelques questions plus tard, Robert Palmer lui disait, brandissant le test : "Et voilà, je peux vous dire que votre résultat est négatif au VIH. Je pense que ce que vous avez prouvé aujourd'hui, c'est qu'il est important que tout le monde vienne et fasse cela." Même son de cloche chez Ian Green, qui dirige l'association Terrence Higgins Trust, pour qui l'initiative d'Harry est "un moment fondateur dans la lutte contre le VIH".
La fin de l'échange s'est faite avec humour, le médecin proposant un plâtre pour le doigt piqué du prince - lequel avait au préalable décliné un check up complet de sa santé sexuelle : "C'est bon, ça va aller. Vous m'avez fait baigner dans mon propre sang !"
Plus sérieusement, le prince Harry prolonge une fois encore l'un des grands combats de sa mère la regrettée princesse Diana, dont il a hérité notamment sa passion pour le continent africain. Le chanteur Elton John, qui fut proche de Lady Di et qui avait demandé à Harry de s'attaquer au tabou du VIH et du sida, n'a pas manqué de le souligner dans un post Instagram partageant la vidéo du dépistage du petit-fils de la reine Elizabeth II : "En 1991, a écrit l'interprète de Rocket Man, la princesse Diana a déplacé des montagnes en dénonçant le tabou entourant les personnes vivant avec le VIH/sida. Elle a montré au monde qu'on pouvait sans danger prendre dans ses bras un patient atteint du VIH, en serrant la main d'un patient sans porter de gants [c'était lors d'une visite dans un centre pour patients atteints du sida, à Toronto, NDLR]. Aujourd'hui, à Londres, le prince Harry a asséné un grand coup sur la tête de ce tabou en montrant au monde à quel point c'est facile et simple de faire un test de dépistage du VIH. Bravo, prince Harry ! Votre mère serait si fière de vous."