Totalement absent de la scène officielle en janvier 2015, entre ses vacances dans les Caraïbes en famille avec son épouse la duchesse Catherine et ses révisions en vue de sa prise de fonctions comme pilote d'hélicoptère ambulance en milieu d'année, le prince William effectue actuellement une mission importante au nom de sa grand-mère la reine Elizabeth II et du gouvernement : une visite officielle de six jours au Japon (26 février - 1er mars) et en Chine (1er - 4 mars).
Ce déplacement, pour le futur roi d'Angleterre, est un grand moment de sa carrière royale, à plus d'un titre. D'abord parce qu'il s'agit de sa toute première visite dans chacun de ces deux pays ; ensuite, parce qu'il a pour mission d'y promouvoir les échanges culturels et d'y galvaniser la collaboration économique, ambassadeur du programme GREAT qui vante l'attractivité de la Grande-Bretagne pour stimuler les investissements et l'innovation ; enfin, parce qu'il s'agit d'une occasion en or pour lui de partager son combat très personnel contre le braconnage et le commerce illégal des animaux sauvages qui menace nombre d'espèces, dans une région du globe particulièrement concernée par ces trafics.
En amont de son séjour en Asie, le duc de Cambridge avait préparé le terrain en enregistrant un message vidéo à l'occasion du nouvel an chinois, y glissant quelques mots en mandarin.
Mais c'est bien le Japon qui constituait sa première destination. Jeudi, le prince William atterrissait à l'aéroport international Haneda, à Tokyo, accueilli par l'ambassadeur britannique, Tim Hitchens, et le gouverneur de la ville, Yoichi Masuzoe. Sous la pluie, il a ensuite été conduit à travers la baie et en passant sous le fameux pont Arc-en-ciel, en hors-bord, vers le site des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Le duc de Cambridge a débarqué aux jardins historiques d'Hama Rikyu, où des fans nippons étaient au rendez-vous, drapeaux aux couleurs de l'Union Jack à la main ; là où, près d'un siècle et demi plus tôt, le prince britannique Alfred, premier prince européen, était passé à l'occasion de sa venue pour rencontrer l'empereur Meiji. Et histoire de parachever son immersion dans le pays hôte, William a fait l'expérience de la cérémonie du thé, exécutée dans une maison du XVIIe siècle par un grand maître qui avait déjà officié lors de visites de ses parents Charles et Diana et sa grand-mère Elizabeth II. Les quelques reporters présents n'ont pas manqué de sourire en voyant l'invité britannique, au moment de boire, soulever à deux mains la tasse traditionnelle coréenne dans laquelle lui avait été servi le breuvage : "Je ne veux pas la laisser tomber", plaisanta (sans doute à moitié seulement) l'intéressé.
Ce vendredi, le duc de Cambridge est allé se recueillir au cimetière militaire du Commonwealth d'Hodogaya, où reposent les soldats britanniques, néo-zélandais, australiens et canadiens tués lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a ensuite inauguré une opération de communication de la campagne GREAT en compagnie de l'astronaute Soichi Noguchi, au cours d'une cérémonie folklorique où il a revêtu une robe rouge et a ouvert un tonneau de saké à coups de maillet, puis est allé saluer l'empereur Akihito et l'impératrice Michiko au palais.
Le prince William, qui s'était rendu en 2011 en Nouvelle-Zélande pour transmettre les condoléances et le soutien de la reine après des séismes dévastateurs, doit entre autres se rendre à Fukushima. Enceinte de sept mois, Kate Middleton n'est logiquement pas du voyage en Asie.