Sur les photos officielles, comme celles dernièrement réalisées lors de leur séjour estival à la Villa Solliden avec leur bébé le prince Nicolas, âgé de 1 mois, Christopher O'Neill affiche un sourire placide et serein. Lors des événements royaux auxquels il prend part, comme le mariage du prince Carl Philip ou le 38e anniversaire de la princesse héritière Victoria, le mari de la princesse Madeleine se montre jovial et se comporte clairement comme un membre à part entière de la famille. Mais quand on s'en prend à son intégrité et qu'on critique ses priorités, le jeune quadragénaire (41 ans depuis le 27 juin) réplique avec aplomb, droit dans ses bottes.
Je dois faire bouillir la marmite !
Marié à la princesse Madeleine depuis juin 2013, Chris O'Neill a, tout comme elle par le passé, été épinglé au sujet de son degré d'investissement en tant que membre de la famille royale. La fille cadette du roi avait ainsi essuyé quelques tempêtes, soupçonnée de profiter de son statut et de sa rente sans que le contribuable nordique ait l'impression qu'il y avait un retour sur investissement. Des attaques auxquelles elle avait fini par répondre. C'est désormais au tour de son époux, qui déserte la Suède en raison de son travail, à Londres, et a notamment brillé par son absence au mois d'avril lors de l'anniversaire de son beau-père le roi Carl XVI Gustaf, de subir la dent dure des observateurs : "Je dois m'occuper de ma famille et faire bouillir la marmite, s'est défendu dans les colonnes du quotidien suédois Expressen le père de famille de 41 ans. Mon travail ne me permet pas de décider si je peux honorer un engagement officiel un mois avant la date."
Le financier britannico-américain, qui dirige la société Wilton Payments Limited spécialisée dans l'offre de services de paiement pour les commerçants, explique, très rationnellement : "J'ai mes affaires et j'y travaille dur, et il peut arriver qu'un rendez-vous avec un client coïncide avec un engagement royal. Ces clients ne savent pas qui je suis, ils ne s'y prennent pas toujours à l'avance."
Contrairement à l'époux de la princesse Victoria, Daniel, qui a abandonné ses activités d'entrepreneur à la tête d'une chaîne de salles de sport pour devenir prince et assumer son rang de roi en puissance, Chris O'Neill a privilégié sa carrière dans le monde des affaires. Sa famille déménagera d'ailleurs à Londres, sa ville natale et le point névralgique de ses activités professionnelles, au cours de l'automne, après quelques mois seulement passés à Stockholm depuis leur retour de New York. Un départ tout proche qui pèse très probablement dans l'esprit de ses détracteurs... Pourtant, la cour suédoise n'a jamais fait de secret du fait que l'installation de Madeleine et son mari à Stockholm n'était que temporaire. "Il a toujours été prévu que nous déménagions à Londres, souligne précisément Christopher O'Neill, mais le bébé est arrivé entre-temps et il nous a semblé que ce serait une bonne idée de rester un petit peu à Stockholm. Je ne veux pas me retrouver seul dans ma chambre d'hôtel tous les soirs. Je veux rentrer chez moi, être avec ma famille et dîner ensemble. Rien n'importe plus que cela."
Si c'était à refaire, je le referais. Un million de fois.
Pas seulement son foyer, d'ailleurs, mais la famille au sens large. Malgré les aspects déplaisants de sa nouvelle vie dans l'oeil des médias, il assure ainsi : "Les parents de Madeleine sont très généreux. J'ai vraiment de la chance de les connaître. Si c'était à refaire, je le referais. Je ferais partie de la famille royale. Un million de fois. Ce sont les gens les plus généreux qu'il m'ait été donné de rencontrer."
Les questions fâcheuses réglées, l'époux de la princesse Madeleine confie également à l'Expressen sa joie d'être papa à nouveau, lui qui, le 15 juin dernier, coupait le cordon ombilical - un moment "magique", dit-il - lors de la venue au monde du prince Nicolas Paul Gustaf (Paul pour le défunt père de Christopher, Gustaf pour son beau-père). Il réfléchit actuellement pour fixer la date de son baptême, qui devrait ressembler en tout point à celui de sa grande soeur la princesse Leonore. Âgée de 17 mois, celle-ci, avec qui ses parents aiment partir en balade à vélo, profite à fond de la proximité de sa cousine la princesse Estelle, 3 ans. Encore quelques semaines d'intense complicité avant le départ pour l'Angleterre...