Si sa mère la princesse héritière Mette-Marit de Norvège est devenu accro à Twitter depuis l'an dernier et en fait un puissant vecteur de promotion de ses engagements (notamment comme ambassadrice des Nations unies) comme de ses moments de frayeur (telle une alerte en avion il y a quelques mois) ou d'exaltation (lors des récents JO de Londres), le jeune Marius Borg est prié quant à lui de mettre le holà sur sa pratique des réseaux sociaux.
Agé de 15 ans, Marius, fruit d'une ancienne relation de Mette-Marit (avec un certain Morten Borg, à la réputation peu flatteuse) avant son mariage en 2001 avec le prince héritier Haakon de Norvège, ne fait guère de bruit et n'apparaît qu'en des occasions comptées telles que la Fête nationale ou le concert du Prix Nobel de la Paix, mais il abreuve Internet de photos de sa vie qui constituent une menace pour la famille royale, a révélé mardi le tabloïd nordique Verdens Gang, premier quotidien norvégien, repris par l'AFP.
Adepte depuis l'automne dernier du site Instagram récemment racheté par Facebook, le blond et mince adolescent compromet malgré lui la sécurité des siens, les coordonnées géographiques inhérentes aux photographies qu'il publie permettant de localiser la famille royale en dehors de son programme officiel et la mettant à la merci d'éventuels assaillants. Dans les heures qui ont suivi l'article du Verdens Gang, le compte de Marius a été bloqué, avant d'être supprimé mercredi.
Les questions de sécurité nationale, dont celle des membres de la famille du roi Harald V, sont un sujet particulièrement sensible en Norvège depuis la double attaque perpétrée en juillet 2011 par l'extrémiste de droite et fanatique Anders Behring Breivik, causant la mort de 77 personnes entre un attentat à la bombe à Oslo devant les bâtiments gouvernementaux et une tuerie à l'arme à feu sur l'île d'Utoeya. D'autant qu'un rapport publié il y a tout juste quelques jours (le 13 août) par une commission indépendante vient de fustiger les manquements de la police du royaume qui ont facilité ces agissements meurtriers, et que les Norvégiens attendent impatiemment le dénouement du procès de Breivik - le verdict doit être prononcé vendredi.