Un nouveau nom a fait son apparition, de manière récurrente, dans le calendrier des activités royales de la cour suédoise : quelques semaines après son mariage fastueux avec le prince Carl Philip, et au terme d'un été plein de douceur entre lune de miel aux antipodes et vacances au soleil, la princesse Sofia de Suède s'est plongée dans le grand bain de sa mission royale.
Mardi, elle se joindra à l'ensemble de la famille du roi Carl XVI Gustaf de Suède - y compris la néo-Londonienne princesse Madeleine - à l'occasion de l'ouverture solennelle du Parlement, temps fort de la rentrée officielle. Mais avant cela, elle a accompli la semaine dernière sa première mission royale en solo, en prenant part (et la parole) au Global Child Forum à Pretoria, en Afrique du Sud.
Ce n'était certes pas sa première intervention en solitaire depuis qu'elle est princesse, puisqu'elle avait procédé en août, avant sa visite humide dans le duché de Värmland avec son époux, à la remise de diplômes décernés par Project Playground, l'association qu'elle a confondée en 2010 en faveur des enfants démunis des environs du Cap, leur offrant loisirs, éducation et accès à une vie plus saine. Trois semaines plus tard, la princesse Sofia, 30 ans, était de retour mardi 8 septembre du côté de l'Afrique du Sud, cette fois en tant que représentante de la famille royale de Suède et non plus seulement comme philanthrope. Entre-temps, on avait pu la voir au côté de son époux le prince Carl Philip et sa belle-mère Sofia pour l'inauguration d'un hommage à la regrettée princesse Lilian, ou encore avec la famille royale pour le premier banquet officiel de la rentrée. Mais, au Global Child Forum, elle effectuait en même temps sa première mission internationale et sa première allocution à l'étranger, tout en intervenant sur son thème de prédilection, l'enfance menacée, qui est aussi celui de la reine Silvia et de la princesse Madeleine.
J'ai vu l'espoir...
Le Global Child Forum, plate-forme en faveur des droits de l'enfant, est précisément une initiative de la reine Silvia et son époux le roi Carl XVI Gustaf de Suède qui a vu le jour en 2009 ; la participation de Sofia, accompagnée par Kirstine von Blixen-Finecke, assistante de la reine Silvia, était donc d'autant plus significative de son intégration dans la famille royale.
Dans un anglais légèrement poussif (le trac n'aidait pas), la jeune mariée, un peu nerveuse mais déterminée, a évidemment centré son propos sur le travail à faire pour éradiquer la souffrance et faire valoir les droits des enfants. En présence de Graca Machel, veuve de Nelson Mandela et femme d'une grande influence dans toute l'Afrique, Sofia, toujours liée à Project Playground bien qu'elle ait abandonné ses fonctions de secrétaire générale avant le mariage, s'est appuyée sur l'expérience de ses missions de bénévolat en Afrique du Sud, au Sénégal et au Ghana pour étayer ses propos : "J'ai vu suffisamment de souffrance, de misère et d'exclusion. Mais j'ai vu aussi les yeux des enfants s'illuminer d'espoir, lorsqu'on leur donnait les moyens de façonner eux-mêmes leur vie", a-t-elle témoigné.
La veille, à l'occasion d'une réception à l'ambassade de Suède, elle n'avait pas manqué d'aborder aussi le sujet sensible du moment, à savoir le sort des réfugiés syriens et leur prise en charge par l'Europe. "Je crois que chacun peut contribuer à sa manière et faire quelque chose. Je fais confiance à chaque individu pour améliorer les choses et aider un frère humain", a-t-elle ainsi déclaré à ce propos.
A quand une action main dans la main avec sa belle-soeur la princesse Madeleine, qui se dévoue à cette cause au sein de la World Childhood Foundation fondée par la reine Silvia ?