Alors qu'une nouvelle plainte pour abus sexuel sur mineur vise la mémoire de Michael Jackson et son héritage, le procès qui oppose ses proches au promoteur des concerts This Is It, AEG, se poursuit à Los Angeles. Entre révélations macabres et témoignages, ce procès provoque des haut-le-coeur.
Selon le Daily Mail, c'est une photo extrêmement choquante du cadavre de Michael Jackson qui a été montrée dernièrement à la cour de Los Angeles, où ses héritiers accusent le promoteur AEG d'avoir fait preuve de négligence. Selon la famille, AEG a demandé au Dr Conrad Murray de faire tout ce qui était en son pouvoir pour que le chanteur assure ses concerts. Lundi 6 mai, le docteur Christopher Rogers a commenté le rapport d'autopsie. On retrouve des éléments connus, comme le fait que M.J. souffrait d'un vitiligo, une rare maladie de la peau qui engendre une dépigmentation. Une condition que le chanteur tâchait de camoufler par tous les moyens : on découvre ainsi que ses lèvres étaient tatouées en rose, que ses sourcils et l'arête de ses cheveux, sur le crâne, l'étaient en noir, afin que ses perruques paraissent plus naturelles.
Au-delà de ces détails intimes, le médecin légiste insiste sur un point : le chanteur aurait pu vivre longtemps et en bonne santé s'il n'avait fait cette overdose de Propofol qui lui coûta la vie le 25 juin 2009 et pour laquelle Conrad Murray a été condamné pour homicide involontaire à quatre de réclusion.
Le problème, c'est bien cette addiction du chanteur aux médicaments - ses proches auraient essayé de l'en défaire - et à ce Propofol qu'il utilisait pour dormir. Le Propofol est un anesthésiant extrêmement puissant utilisé dans les blocs opératoires et dans les prisons qui pratiquent la peine de mort par injection. Le toxicologue du comté de Los Angeles, Daniel Anderson, a déclaré à la barre que sept médicaments différents ont été retrouvés dans le corps de la star au moment de sa mort. Parmi ces substances, le Propofol en proportions semblables à celle injectée aux patients qui "subissent une intervention chirurgicale lourde". Le médecin ajoute qu'il est inquiétant de voir une telle quantité d'un tel produit "en dehors d'un contexte hospitalier".
La défense d'AEG est simple : Michael Jackson était accro aux médicaments et ne leur avait pas dit. Le procès se poursuit. L'ex-femme du chanteur, Lisa-Marie Presley, devrait venir témoigner à la barre de la "peur du chanteur de finir comme Elvis Presley", mort d'overdose.